L’art aborigène est vendu à travers le monde à des prix de plus en plus élevés. Mais pour ceux qui le fabriquent, les recettes sont très maigres voir inexistantes.

C’est près d’Alice Springs, dans le centre de l’Australie que tout se passe. Cette région désertique voit depuis quelques temps, l’apparition de nombreux ateliers. C’est dans ces ateliers de fortune aménagés par des hommes d’affaire crapuleux, que travaillent sans relâche beaucoup d’aborigènes. 

Enfermés dans des baraquements, ils travaillent à même le sol sur de grandes toiles, pendant de longues heures. Aucun confort ne leur est accordé, même le plus rudimentaire soit-il.

Ils sont très surveillés et leur travail contrôlé par des Blancs. Pour les plus chanceux, ils auront pour salaire, même pas un dixième du prix de la valeur de leurs toiles. Pour les autres, de l’alcool, et parfois même du Viagra.    

De plus, ils sont séparés de leur famille, de leur tribu, et coupés de leurs traditions. Ce qui pose un réel problème pour ce peuple où la parole tient une place prépondérante. En effet, tout les savoir-faire, les chants et les coutumes se transmettent oralement.

Il commence donc à y avoir, une rupture de transmission des savoirs aborigènes au sein de leur communauté. Alerté par la situation, le Parlement a lancé une commission d’enquête. Un rapport publié prochainement, devrait faire part de recommandations au niveau de l’achat d’œuvres aborigènes.