Exploitation d’aborigènes en Australie

L’art aborigène est vendu à travers le monde à des prix de plus en plus élevés. Mais pour ceux qui le fabriquent, les recettes sont très maigres voir inexistantes.

C’est près d’Alice Springs, dans le centre de l’Australie que tout se passe. Cette région désertique voit depuis quelques temps, l’apparition de nombreux ateliers. C’est dans ces ateliers de fortune aménagés par des hommes d’affaire crapuleux, que travaillent sans relâche beaucoup d’aborigènes. 

Enfermés dans des baraquements, ils travaillent à même le sol sur de grandes toiles, pendant de longues heures. Aucun confort ne leur est accordé, même le plus rudimentaire soit-il.

Ils sont très surveillés et leur travail contrôlé par des Blancs. Pour les plus chanceux, ils auront pour salaire, même pas un dixième du prix de la valeur de leurs toiles. Pour les autres, de l’alcool, et parfois même du Viagra.    

De plus, ils sont séparés de leur famille, de leur tribu, et coupés de leurs traditions. Ce qui pose un réel problème pour ce peuple où la parole tient une place prépondérante. En effet, tout les savoir-faire, les chants et les coutumes se transmettent oralement.

Il commence donc à y avoir, une rupture de transmission des savoirs aborigènes au sein de leur communauté. Alerté par la situation, le Parlement a lancé une commission d’enquête. Un rapport publié prochainement, devrait faire part de recommandations au niveau de l’achat d’œuvres aborigènes.

3 réflexions sur « Exploitation d’aborigènes en Australie »

  1. art
    Concernant le confort de travail des peintres aborigènes,sachez que la tradition est de peindre à meme le sol,sur une toile à plat ..comme la terre.
    Bien à vous
    Arnaud

  2. @arnaud
    Je ne pense pas que l’information la plus importante de l’article soit le fait que les aborigènes peignent au sol, mais le problème des conditions générales de travail et de l’exploitation dont ils sont victimes. Je suis également surprise des mauvaises notes attribuées à l’article qui pourtant traite un sujet très intéressant.

  3. Personnellement ce qui me choque un peu est le « Ils sont très surveillés et leur travail contrôlé par des BLANCS ».

    Je ne pense pas que le fait qu’ils soient blancs y change vraiment quelque chose. L’exploitation de l’homme par l’homme est une chose, n’y rajoutons pas les préjugés raciaux en plus! Ils font cela parce qu’ils sont avides de richesse et sans scrupule, pas parce qu’ils sont blancs…

    A moins de croire que les blancs sont intrinsèquement mauvais, ce qui serait particulièrement raciste…

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