Dans un environnement concurrentiel et d’instabilité économique, les entreprises ne doivent leur survie qu’à la révision de leurs stratégies de reconquête des marchés sur lesquels elles opèrent, tout en peaufinant la conquête des nouveaux marchés, dans l’optique d’assurer leur évolution. Tout ceci passe inéluctablement par l’implémentation régulière de nouveaux projets à la tête desquelles, elles nomment un de leurs collaborateurs. Le poste de chef de projet pourrait donc séduire un grand nombre de cadres, mais, avant de le solliciter, il est primordial d’en évaluer les enjeux.
Le poste de chef de projet traduit de lourdes responsabilités au sein d’une entreprise. Responsabilités faisant de son titulaire, un des maillons essentiels du développement et de la gestion de l’entreprise. C’est pourquoi, il n’est confié qu’aux cadres se targuant d’un nombre substantiel d’années d’expérience professionnelle, à un poste d’encadrement dans le domaine du projet. Ces responsabilités impliquent donc pour ce poste de nombreux enjeux.
Le poste de chef de projet peut être pour son titulaire, un bon moyen d’accéder à une fonction managériale plus importante. C’est donc en quelque sorte, une mise à l’épreuve du potentiel du futur dirigeant de l’entreprise. La réussite d’un projet constitue pour une entreprise, un véritable succès. Elle aura désormais la possibilité d’accroître son potentiel. Dans un tel cas de figure, il est naturel de faire appel aux compétences du chef de ce projet, dans le cadre d’une mission plus significative. Ce poste peut donc être très gratifiant.
Les enjeux du poste de chef de projet peuvent aussi être néfastes. Il n’a donc pas que des avantages. En général, les chances de réussite d’un projet sont souvent de l’ordre de 25% en moyenne. Ce qui signifie que les risques d’échec sont très élevés. Dans ce cas de figure, la carrière du cadre ayant conduit ce projet est compromise. L’échec signifiera pour lui, la perte de son estime et peut-être, de son emploi.
L’enjeu du poste de chef de projet tourne donc autour de la réussite ou non de ce projet. Avant de poser votre candidature pour ce poste, vous gagnerez donc à bien évaluer le projet dont il est question, afin de voir dans quelles mesures vous pouvez le rendre réalisable. Dans le cas où vous ne vous sentez pas capable de le faire éclore, il serait préférable de vous abstenir.
Article très amusant.
Permettez-moi une petite mise au point : le succès ou non d’une projet ne dépend en fait que très peu du chef de projet, en tout cas en informatique, seul secteur d’activité où il m’a été donné de travailler en temps que stagiaire.
Cependant, le chef de projet joue sa carrière, et même parfois sa tête sur son projet. Vous avez donc raison sur ce point.
Ce qui pose un problème important :
Sachant qu’en entreprise, du moins dans une grosse (jamais mis les pieds dans une PME), chacun est en concurrence, l’équipe du projet n’a pas forcément intérêt à voir aboutir le projet !
C’est ce qui s’est passé sur l’un de mes sujets de stage : mon maître de stage a littéralement saboté un projet parce que c’était un moyen comme un autre de « faire sauter » l’un de ses concurrents ! En ce qui me concerne, j’ai simplement suivi ses instructions, n’ayant pas d’intérêt personnel dans l’histoire à part ma note de stage qui ne dépendait que du tuteur.
Cet anecdote montre bien à quel point le monde de l’entreprise en particulier et du travail en général est pourri et improductif !
Ça casse un peu le mythe du chef de projet qui manage ses fidèles collaborateurs…
Il ne faut pas se faire d’illusions : les postes de chef de projet sont convoités parce qu’ils rapportent. Beaucoup plus que les postes « normaux », pour des compétences, avouons-le, pas si conséquentes. Résultat : concurrence féroce, déloyale et, par conséquent, improductive.