Jadis considérée comme l’un des vices les plus détestables qu’un être humain puisse avoir, la radinerie a acquis ses plus belles lettres de noblesse au cours de ces dernières années.
Bien entendu, la crise que nous vivons depuis maintenant plusieurs années n’est pas étrangère à cette brusque remontée de popularité de ce défaut.
Immortalisé par le personnage de Picsou, dont l’avarice est le trait de caractère le plus marqué, allant même jusqu’à nager au milieu de ses pièces de monnaie avec délectation, il n’est plus honteux d’être radin et de le revendiquer avec fierté.
Des sites comme Radins.fr illustre tout à fait cette course aux économies, à la recherche perpétuelle du moindre bon plan, de la moindre opportunité de préserver ces précieux deniers.
Cette capacité à préserver son patrimoine et à s’immiscer partout où les perspectives d’économie sont réelles n’est-il pas une preuve d’intelligence ? Personnellement, je n’ai plus aucun état d’âme à envisager tout les moyens possibles pour dépenser le moins possible. J’ai même poussé cet effort jusqu’à passer du temps sur Internet pour réaliser de substantielles économies.
Ce passe-temps (je parlerai même de loisir) pourra en consterner certains mais rien n’est plus jouissif et plaisant de réussir à se détacher de la masse de ceux qui payent à tort et à travers sans jamais chercher à modifier leurs habitudes de consommation.
Il est facile de se plaindre du coût de la vie, des charges pesant sans cesse plus lourd sur nos épaules. Au lieu de subir cette situation, j’ai pris le partie de reprendre le contrôle de mes finances.
Cela passe par une surveillance quotidienne de mon compte en banque. Cela se traduit par une transformation radicale de mon comportement de consommateur en excluant le superflue et en sachant distinguer le nécessaire et l’inutile. Cela ne m’empêche pas de savoir gâter mes proches et moi-même mais toujours en contrôlant et en anticipant les dépenses. L’utilisation systématique de comparateurs sur Internet (pour un grand nombre de type d’achat), la surveillance active de la moindre promotion et des offres les plus alléchantes sont les modes d’expression les plus courantes de ma radinerie.
Petite cerise sur le gâteau, pour ceux comme moi pour qui les économies réalisées ne suffisent plus à satisfaire cette radinerie ludique, n’hésitez pas à arrondir vos fins de mois grâce aux nombreux sites de sondages ou de rédaction d’articles (comme C4N) qui, à défaut de vous rendre riche, sauront vous donner l’impression et le sentiment de ne pas perdre gratuitement votre temps.
[b]Si la définition de radin c’est être le contraire de gaspilleur ou dilapidateur sous toutes les formes alors oui je suis attentif, économe mais pas avare, ni encore moins avide, cupide, ladre, usurier ! J’ai la chance de ne pas être sensible aux gadgets et autres ersatz qui encombrent les écrans, les médias et les pensées (Le Lay (TF1) qui vendait «du temps de cerveau humain disponible pour le gaver de publicité» [/b]
La radinerie est aussi l’une de mes passions. Une passion qui permet bien sûr de substantielles économies, mais qui permet aussi d’éviter le gaspillage et de stimuler l’imagination.
beaucoup deviennent radin par la force des choses mais il faut avoir ça dans les gènes pour résister à la société de consommation
Je suis radin, c’est là ma force, mon espérance et mon soutien ! Heu… Évidement quand je dis « radin », j’entends par là de faire attention à l’utilité de mes achats !