Les supporters espérantistes ont accueilli avec une grande joie la nomination de Tarek Dhiab au poste de vice-président de l’Espérance Sportive de Tunis, chargé de la section de Football, tant le nom de ce grand joueur (seul Tunisien à avoir remporté le ballon d’or africain) évoque l’attachement au club et la compétence en matière footballistique et tant ce retour était attendu. Il est, en effet, pour beaucoup l’homme qui pourra, par sa vision stratégique et par sa connaissance du club, lui assurer un avenir radieux.

Cependant, deux jours seulement après sa nomination et un jour après avoir accordé ses premières interviews, la rumeur faisant état de son limogeage a fait le tour du parc B et de tout Tunis.

Car, lors de sa première conférence de presse, et tout en sacrifiant aux formules d’usage, Tarek Dhiab n’a pas fait dans la langue de bois et l’euphémisme. Il a évoqué un programme d’action et a signifié à ceux qui ne veulent pas y participer et à certains fauteurs de troubles de s’éloigner pour la bonne marche du club.

Ce franc-parler aurait été manifestement la goutte qui a fait déborder le vase pour ceux qui ont longtemps brandi un droit de veto contre le retour de Tarek Dhiab dans la gestion du club.

Car dès lundi, de lourdes pressions auraient été exercées sur le président de l’Espérance, M. Hamd Meddeb, pour qu’il se rétracte et qu’il limoge séance tenante, sa nouvelle recrue. Ces pressions émaneraient aussi bien de membres fédéraux que de la «tutelle» (1).

A l’heure où nous écrivons ces lignes, la partie semble encore loin d’être jouée entre le président du club et la majorité des supporters, d’un côté, et la «tutelle» poussée par certaines forces occultes, de l’autre.

Mais au-delà des détails de cette partie de bras de fer, cet épisode soulève, encore une fois, et de manière aigue, la question de l’autonomie des associations sportives dont la marge de manoeuvre semble se rétrécir d’une année à l’autre dans notre pays.

Toutefois, peut-être que la mobilisation des espérantistes (comme le montre, notamment, le formidable élan de solidarité avec le président du club sur les forums de supporters) augure d’une nouvelle ère pour toutes les associations sportives en Tunisie…

Par I. K – Attarik Al Jadid – Samedi 17 Mai 2008

1- La tutelle signifie en langage local le ministère de la jeunesse et des sports.

Les supporters espérantistes ont accueilli avec une grande joie la nomination de Tarek Dhiab au poste de vice-président de l’Espérance Sportive de Tunis, chargé de la section de Football, tant le nom de ce grand joueur (seul Tunisien à avoir remporté le ballon d’or africain) évoque l’attachement au club et la compétence en matière footballistique et tant ce retour était attendu. Il est, en effet, pour beaucoup l’homme qui pourra, par sa vision stratégique et par sa connaissance du club, lui assurer un avenir radieux.

Cependant, deux jours seulement après sa nomination et un jour après avoir accordé ses premières interviews, la rumeur faisant état de son limogeage a fait le tour du parc B et de tout Tunis.

Car, lors de sa première conférence de presse, et tout en sacrifiant aux formules d’usage, Tarek Dhiab n’a pas fait dans la langue de bois et l’euphémisme. Il a évoqué un programme d’action et a signifié à ceux qui ne veulent pas y participer et à certains fauteurs de troubles de s’éloigner pour la bonne marche du club.

Ce franc-parler aurait été manifestement la goutte qui a fait déborder le vase pour ceux qui ont longtemps brandi un droit de veto contre le retour de Tarek Dhiab dans la gestion du club.

Car dès lundi, de lourdes pressions auraient été exercées sur le président de l’Espérance, M. Hamd Meddeb, pour qu’il se rétracte et qu’il limoge séance tenante, sa nouvelle recrue. Ces pressions émaneraient aussi bien de membres fédéraux que de la «tutelle» (1).

A l’heure où nous écrivons ces lignes, la partie semble encore loin d’être jouée entre le président du club et la majorité des supporters, d’un côté, et la «tutelle» poussée par certaines forces occultes, de l’autre.

Mais au-delà des détails de cette partie de bras de fer, cet épisode soulève, encore une fois, et de manière aigue, la question de l’autonomie des associations sportives dont la marge de manoeuvre semble se rétrécir d’une année à l’autre dans notre pays.

Toutefois, peut-être que la mobilisation des espérantistes (comme le montre, notamment, le formidable élan de solidarité avec le président du club sur les forums de supporters) augure d’une nouvelle ère pour toutes les associations sportives en Tunisie…

Par I. K – Attarik Al Jadid – Samedi 17 Mai 2008

1- La tutelle signifie en langage local le ministère de la jeunesse et des sports.

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