CHRISTIAN D'ORIOLA. La plus fine lame du royaume s'est éteint à l'âge de 79 ans.
Le monde de l'escrime porte le deuil du plus grand bretteur de tous les temps.
D'Artagnan, les Anglais lui donnèrent ce surnom, tant la lame de Christian d'Oriola était fine. Un palmarès tout simplement phénoménal, qui impose le plus grand des respects.
Le plus grand fleurettiste…
Le palmarès parle de lui même :
Champion olympique individuel en 1952 et 1956
Champion olympique par équipe en 1948 et 1952
Quadruple champion du monde individuel en 1947, 1949, 1953 et 1954
Quadruple champion du monde par équipe en 1947, 1951, 1953 et 1958
Vice champion olympique individuel en 1948
Vice champion olympique par équipe en 1956
A la lecture de son palmarès, on ne peut que rester bouche bée et tomber en admiration. Le plus grand fleurettiste de tous les temps. La précocité de son talent, son premier titre de champion du monde, obtenu alors qu'il n'avait que 18 ans, en dit long sur le talent de …
notre mousquetaire.
Après une longue carrière sportive, émaillée d'exploits, Christian d'Oriola officia pendant une dizaine d'années, dans le rôle d'arbitre. Puis, dans les années 70 il devint vice-président de la fédération française d'escrime. En 1971 il obtint la légion d'honneur. Christian d'Oriola s'était retiré dans la région nîmoise.
Débutant dans l'escrime "Classique", le passage à l'électrifié ne lui posa aucun problème. Le talent de cet homme est tout à fait exceptionnel, il restera à jamais dans les annales du sport français et mondial. D'Artagnan a tiré sa révérence, avec panache et comme aurait dit Cyrano, à la fin de l'envoi…je touche.
Son cousin, Pierre Jonquiéres d'Oriola s'est illustré dans l'équitation et plus particulièrement le saut d'obstacles. Double champion olympique en 1952 et 1964, et champion du monde en 1966. Une famille couverte d'or et de gloire.
Merci Monsieur d'Oriola d'avoir tant fait pour ce sport et pour l'image de la France.