Selon une dépêche AFP, l'agence russe interfax anonce que les derniers adeptes de la secte retranchée dans la région de Pensa en Russie (700 km de Moscou), dans l'attente de la fin du monde, sont sortis ce vendredi très tôt du souterrain où ils se réfugiaient depuis novembre 2007.

En plus des nombreuses négociations qui ont précédé cette sortie, la dépêche évoque "des émanations toxiques provenant de la dépouille d'une des adeptes décédées dans l'abri", qui auraient été déterminantes dans la décision des réfugiés apocalyptiques.

Les services de police entouraient le souterrain 24 heures sur 24 et le gourou de la secte avait été autorisé à sortir de l'hôpital psychiatrique, dans lequel il est soigné actuellement, pour négocier leur sortie avec les adeptes, un prêtre, spécialiste du livre de l'Apocalypse avait aussi été appelé à la rescousse afin de raisonner les personnes retranchées.

Ils étaient trente-cinq à s'être enfermés en novembre dans la certitude de l'imminence de l'apocalypse, prédite pour ce mois de mai, suite à un calcul effectué grâce aux étoiles. La situation a été critique : les adeptes avaient menacé de faire tout exploser dans le cas où l'on tenterait de les faire sortir de l'abri souterrain, qui menaçait de s'effondrer avec l'accumulation de la neige. Le toit avait ensuite été renforcé et des bouches d'aération installées de l'extérieur.
Depuis le mois de mars, notamment suite aux négociations, quelques uns d'entre eux étaient sortis de terre, parfois pour se réfugier ailleurs dans la ville, tandis que neuf personnes y restaient, jusqu'à ce vendredi 15 mai, avec la proposition des services de police de quitter l'abri. Les deux femmes décédées, l'une d'un cancer, l'autre tandis qu'elle faisait le "carême", le seraient au moins depuis le 9 avril, date à laquelle un membre de la secte avait annoncé en sortant leur décès, ce qui laisse imaginer l'état des corps. Les deux corps ont été conduits à la morgue afin de procéder à examen medico-légal.
Le chef du district de Bekovo aurait déclaré l'état des neuf personnes satisfaisant, sans pour autant indiquer l'emplacement où ces elles ont été transférées.