Des classes préparatoires élitistes et discriminatoires ?
C’est ce que pense Nicolas Sarkozy.
Prônant l’égalité des chances de réussite, le président souhaite faciliter l’accès aux classes préparatoires aux grandes écoles pour des élèves issus des milieux modestes.
L’idée parait fameuse car le coût des études est bien trop souvent un frein à l’éducation de qualité. En commençant par le secondaire où les plus favorisés peuvent se donner tous les moyens pour préparer au mieux la réussite dans des écoles d’ingénieurs ou des hautes écoles de commerce par exemple tandis que d’autres élèves moins fortunés sont contraints de suivre des cycles d’éducation courts dans des établissements de second plan.
Si nous enlevons ce facteur financier, il nous reste les compétences et la volonté brutes ainsi que la possibilité de considérer le mérite de chaque individu sur une échelle commune. En bref, un système égalitaire.
Pour conclure :
Que plus d’élèves boursiers et talentueux puissent intégrer des cursus élitiste et prestigieux est une excellente théorie.
En pratique, il n’est pas assuré que ce principe soit respecté à la lettre.
Si nous établissons un parallèle avec notre équipe nationale de football, il est clair que des joueurs de ligue 2 et de nationale n’intégreront probablement jamais la composition finale en dépit de leurs qualités. Ils ne sont pas suffisamment médiatisés, ni parrainés, ni bien rémunérés pour cela. Et pourtant, leurs conditions de jeu sont exécrables (terrains boueux, trajet en car à leur frais, proximité et promiscuité des spectateurs, arbitrage approximatif). Ils ont donc d’autant plus de mérite lorsqu’ils excellent.
Il s’agit donc encore une fois d’ouverture…d’esprit.