Dieu c’est moi! Oui, cela pourrait paraître prétentieux à plus d’un titre pourtant, c’est la réalité.

Dieu c’est moi. Une telle affirmation pourrait je le sais offusquer bon nombre de personnes croyantes, c’est donc pourquoi j’invite dès maintenant ces personnes à ne pas poursuivre la lecture de cet article, et à passer cette page. Pour les autres, voilà pourquoi Dieu c’est moi, mais aussi vous.

 

 

Lorsque je dis que Dieu c’est moi, vous semblez sceptiques, curieux, interrogateurs, et pourtant.

 

En effet, depuis quelques années, le principe même de l’existence de Dieu est analysé par bien des spécialistes, à la fois experts de l’encéphale humain, et experts en tous genres.

On le sait, l’expérience et la proximité de Dieu avec nous même, est avant tout une valeur personnelle. La croyance et la foi sont deux valeurs propres à chacun, et le degré de croyance et de foi, dépend là encore de tout un chacun. Une sorte de liberté personnelle, sur laquelle personne ne peut agir, tant cette dernière reste engluée dans notre fort intérieur.

 

L’aspect scientifico-médical

 

Depuis quelques années, une nouvelle discipline médicale voit peu à peu le jour, à savoir la neurothéologie. Une science mélangeant à la fois la neurologie et la théologie. Pour faire simple, un savant mélange entre les rouages du cerveau, et la croyance en une divinité supérieur.

 

Pour ces neurothéologues, le sujet est épineux. Clairement, difficile de prendre position pour l’une ou l’autre des thèses, d’autant plus dans un sujet aussi mystique et sensible. L’une des plus grandes recherches en la matière, se déroulent depuis quelques temps du côté de l’université de Newcastle.

Des recherches qui ont pour but de démontrer que le cerveau humain est « conditionné à croire ». Non, vous ne rêvez pas, il existe une possibilité pour que le cerveau humain contienne un lobe au moins, conditionné à croire en quelques chose, que cela soit en soit tout simplement, ou en une divinité supérieure.

 

Pour réaliser leurs expériences, et ne partant de rien ou presque, les chercheurs du monde entier, ont décidé de scanner le cerveau humain à divers moments, et notamment dans le cas de personnes se faisant confiances et croyants en elles, et dans le cas de personnes se référant à Dieu. Premier constat, les zones activées à l’occasion de cette expérience double, sont exactement les mêmes. Oui, l’imagerie cérébrale démontre que lorsqu’une personne pense à elle même, ou pense à une divinité supérieure, l’une des zones du cortex pariétale présente une chute d’activité. De même, le lobe temporal présente un accroissement de son activité dans les deux cas. Des similitudes troublantes, qui ont permises aux chercheurs de trouver une base de travail, et ainsi trouver un réel et concret axe de recherches.

 

Si l’on se réfère par exemple aux études et conclusions très controversées de Michel Persinger, la stimulation magnétique du lobe temporal susciterait chez les cobayes, le sentiment de présence à leurs côtés. Un sentiment de présence que certains attribueraient aux « esprits », d’autres à Dieu, ni plus ni moins. Une expérience controversée comme nous l’avons dit, non seulement par son résultat intrasec, mais aussi et surtout suite aux conditions de réalisation. En effet, pour cette expérience, les patients étaient assis dans une pièce très calme durant 20min, les yeux masqués d’un bandeau opaque, ce qui suscitait chez eux une privation sensorielle. Privés de repaires visuels, ces derniers avouaient ressentir une présence dans 66% des cas (pour les patients ayant fait l’objet d’une stimulation magnétique), et ressentir une présence dans 33% des cas (pour les patients n’ayant reçu aucune stimulation). Un début de « réponse », indiquant que la zone du cerveau dont dépend la présence dans l’espace, pourrait être le facteur responsable de la croyance que cette dernière soit en soi ou en Dieu.

 

                                        

 

Un autre chercheur a cherché à travailler sur cette zone, sans pour autant se focaliser sur cette dernière, à savoir Andrew Newberg de l’Université de Pennsylvanie. Ce dernier a lui aussi cherché à scanner le cerveau humain, mais dans une situation bien précise, à savoir avec des patients en situation de méditation transcendantale. Là encore, l’imagerie réalisée suite aux scanners, montre que le cerveau humain adopte un fonctionnement bien spécifique, et engendre une baisse significative de l’aire cérébrale responsable de la situation dans l’espace, au sein donc du cortex pariétale. L’inhibition de cette zone du cerveau, engendrerait chez les patients de Newberg, une non différenciation entre le soi et le non soi.

 

Alors, « oui », ces deux chercheurs ont réussi c’est certain à mettre en avant que l’une des zones du cerveau serait en partie susceptible d’être « responsable » de la croyance, au travers notamment d’un sentiment de présence, mais il serait pourtant dangereux de tirer des conclusions trop vite à ce stade des recherches.

 

Prenons l’exemple de Voltaire (personnage pieux) qui déclarait en son temps que « si Dieu n’existait pas il faudrait l’inventer », ou de Freud qui proposait une hypothèse psychanalytique pour expliquer la croyance en Dieu. Les chercheurs pré-cités ont cherché à expliquer scientifiquement la présence de Dieu en isolant une zone précise du cerveau. Pour autant, la croyance pourrait-elle être la résultante d’un autre besoin humain?

 

                                          

 

L’aspect Psychologique

 

Plutôt que de chercher du côté scientifique au sens médical du terme, pourquoi ne pas tenter de chercher du côté de la psychologie comme l’eut tenté Freud en son temps?

Pour l’anthropologue David Sloan Wilson, le fait de croire, serait un processus de défense de soi dans un but d’unification social avec une société bien déterminée. Croire permettrait de se rassurer et de s’intégrer à un groupe, une collectivité, une civilisation. Selon Wilson, l’évolution de la croyance, à permis au cours de l’évolution humaine, à fédérer les peuples autour d’une même entité, et à développer la corrélation entre les êtres, tout comme leur cohabitation, rendant la survie du groupe plus saine et plus pérenne. Croire a permis selon ce dernier, à la société de s’unir autour d’un sujet moral commun, et donc d’assurer sa propre survie. Pour Wilson, plus une société est unie autour d’une même croyance, plus facile est le développement des valeurs communes, de la morale commune, et du fait, jouant avec les mêmes règles, plus grandes sont les chances de survies.

Si l’on veut faire simple, pour David Sloan Wilson, l’existence d’une croyance divine, serait le facteur psychologique nécessaire à l’appartenance sociale, et à la survie humaine.

 

Un raisonnement lorsque l’on y pense qui n’est en effet pas idiot. Si l’on veut aller faire un tour du côté de l’Histoire de France (par exemple), il faut se rappeler que la plus grande peur des sujets du royaume était de se faire ex-communier. Dans le cadre d’une ex-communion, le sujet était marginalisé et repoussé par le collectif, se retrouvant esseulé, sans réelles chances de survies à long terme. Le cas pourrait aujourd’hui être le même pour d’autres religions, dont les sujets n’ont que pour seules craintes d’être évincées, par peur de l’isolement social, et d’une mise en marge de la société dans laquelle ils vivent.

 

Alors, on l’a vu, des débuts de réponses ont été apportés sur les raisons d’une croyance, qu’elle soit en soi même ou en Dieu. L’aspect médicalo-scientifique a mis une évidence une zone plus ou moins précise du cerveau « conditionnée » à la croyance, tandis que l’anthropologie a posé les bases d’une recherche sociale de survie au sein d’une collectivité.

 

La symbolique de l’Homme

 

Si l’on cherchait à chercher dans les bases mêmes de certains religions, on pourrait trouver une similitudes de points de vue potentiellement réalisables. Dans bien des religions, on retrouve un symbole d’élévation spirituelle, le plus souvent au travers d’une forme géographique terrestre, à savoir une montagne. La montagne symbolisant la liaison entre la terre et le ciel, ou la volonté de s’élever vers le haut. Un symbole fort, qui engendre de partir d’en bas, et de gravir pas à pas les obstacles se présentant à nous pour espérer atteindre le sommet. Une explication logique, terre à terre, et pourtant loin d’être inutile. En effet, croire en une divinité résulte en préambule d’un apprentissage. Apprendre les bases et les divers rudiments d’une religion pour arriver à en connaître les rouages après avoir passé diverses étapes, est le parcours « initiatique » de tout croyant. La montagne, un symbole présent dans bien des croyances, comme par exemple le mont Golgotha ou le mont Sinai chez les Catholiques, voir les 4 monts bouddhistes, le mont Olympe chez les grecs, etc. Une supposition étayée en outre, par la montagne d’origine humaine que représentait les pyramides chez les égyptiens, et se besoin de s’élever vers le haut en quête d’une spiritualité.

 

                                        

 

La Montagne, ou la volonté de partir du bas pour s’élever vers le haut, correspond en outre dans certains cercles, à la matérialisation géographique du corps humain, le bas de la montagne correspondant à nos pieds, la cime, à notre tête. Ce symbole terrestre, n’étant pour certain que la résultante d’une recherche personnelle, visant à ne partir de rien, pour atteindre un tout, ou encore à partir de ses pieds, pour s’élever vers notre cerveau. Le cerveau, élément moteur du corps humain, centre névralgique de toutes choses, sorte de divinité humaine poussant le corps à avancer dans un sens ou dans l’autre.

Le cerveau, cet organe du corps humain qui offre un droit de vie et de mort sur les autres cellules de l’être, qui commande aux autres, et qui est la source de tous les pouvoirs ainsi que de toutes les réflexions du corps.

 

Pour terminer cette étude, je vous propose une légère expérience. En effet, posez vous la question de savoir ce que pense Dieu de l’avortement, de la peine de mort, du mariage homosexuel, de la drogue, et du préservatif. Vous avez bien sur votre idée bien à vous, arrêtée en fonction de votre propre expérience et de votre propre volonté. Sachez simplement qu’une étude faite par les psychologue de l’Université de Chicago, a démontré, que toutes les personnes croyantes soumises à ces questions, ont tendance à considérer que les réponses de Dieu à ces questions, correspondraient aux leurs. Les plus conservateurs estiment pour leur part que tout comme eux, Dieu s’opposerait au mariage homosexuel et à l’avortement, bien qu’il se prononcerait en faveur de la peine de mort. Pour les plus libéraux, Dieu, tout comme eux, serait favorable à l’avortement et au mariage gay, affichant en outre son opposition la plus ferme pour la peine de mort. Bref, vous l’aurez compris, en fonction de nos propres opinions, que l’on soit croyant ou non, chacun aura sa propre vérité, persuadé que sa vérité sera identique à la volonté divine.

 

Conclusion, la croyance en soi ou en Dieu, dépend avant tout de notre volonté de sociabilité, à notre besoin d’appartenance à un groupe par peur de la marginalisation, trouve un semblant d’explication par l’absence de perception sensorielle, et est de surcroit, le leitmotiv de chacun à se conforter dans une opinion personnelle par peur de l’échec. Croire en Dieu, ou croire en soi, repose dans tous les cas sur une volonté individuelle de se rassurer, et de trouver une plénitude personnelle, dans l’accomplissement d’un acte, voir dans la recherche de convictions propres à chacun. Le parcours en est néanmoins le même, à savoir la recherche en son fort intérieur d’une réponse, d’un signe, et plus simplement, d’un élément capable de nous faire avancer. Un avancement de soi, une élévation de sa propre volonté, telle une ascension de nos idéaux, du sol vers les cieux, de nos pieds vers notre tête. L’adage dit, « Quand la tête veut, le corps veut », allons plus loin, et n’hésitons pas aussi à dire que pour beaucoup, « Si Dieu le veut » correspond à l’élévation de la croyance que nous avons avant tout de nous, telle une force de persuasion invisible, qui n’est ni plus ni moins, que sa propre force de conviction.

 

Je suis Dieu, au même titre que vous, ni plus ni moins, étant le propre décideur de mes actes, tout comme vous, et n’ayant comme moteur de décision, ma seule force de persuasion.

 

 

Sources :

http://www.coranix.org/102/102_cerveau.htm

http://www.publicroire.com/croire-et-vivre/reflexion/article/dieu-une-invention-du-cerveau-humain

http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/actualite-dieu-c-est-moi-24135.php

http://www.scienceshumaines.com/d-ou-vient-le-besoin-de-croire_fr_15110.html

Des scientifiques ont localiser des points de Dieu dans le cerveau

http://www.ledifice.net/6022-1.html