Évidemment, le titre peut surprendre : en acquérant des parcs d’éoliennes en France, dont l’électricité produite est revendue à EDF, c’est pourtant bien ce qui se produit.
La ville de Lausanne est devenue propriétaire de la majorité du capital du parc d’éoliennes des Monts Bergerons, en Picardie, la société suisse EOS étant l’autre actionnaire. Ailleurs, en Champagne-Ardennes, c’est le groupe suisse E qui devient actionnaire majoritaire du parc des Grandes-Chapelles. Encore ailleurs en France, SI-REN, autre société suisse, s’est emparé d’autres parcs et désormais, au total, la Suisse détient huit parcs éoliens français, rapporte Le Temps.
En fait, la Suisse est aussi très présente en Allemagne (88 éoliennes réparties sur huit parcs) et sans doute d’autres pays, l’électricité étant vendue aux opérateurs locaux, et sans doute simultanément rachetée par les consommateurs helvètes aux tarifs habituels.
Mais la Suisse mise aussi sur les énergies propres sur son sol. Peut-être le pays deviendra-t-il en quelque sorte « doublement » exportateur en vendant aussi l’air de ses alpages. Ce qui est sûr, c’est qu’on fera à l’avenir davantage d’argent avec du vent.