Mais jusqu’où va se nicher le culte du corps et la dictature de l’apparence ? Un peu partout, me direz-vous. Dans ce domaine, il faut bien avouer que tout semble possible… Même l’impossible !

Des seins à gonfler pour les petits seins qui veulent devenir plus gros, des poitrines à dégonfler pour des seins qui veulent devenir plus petits, des seins en forme de poire qui désirent se transformer en pomme, ou le contraire, des lèvres à épaissir, des rides à gommer, des ventres à liposucer, des joues à détendre, des paupières à remonter, des sexes à blanchir, enfin bref, la liste est longue.

 

STOP, n’en jetez plus, la cour des miracles est pleine ! Et pourtant, la dernière trouvaille dans le domaine de la beauté débarque au Pays des Britanniques. Il s’agit de se faire foncer le mamelon. Le « tittooing » ou tatouage semi-permanent du mamelon, séduit de nombreuses Britanniques en recherche d’une belle poitrine.

 

Eh oui, ça marche : La technique habituellement pratiquée en chirurgie réparatrice est très tendance au Royaume-Uni, chez les femmes qui désirent foncer, agrandir et mieux définir les contours de leurs mamelons et de leurs aréoles.


Gail Proudman, médecin indépendant à Merseyside, tatoue les mamelons de plus de trois femmes par semaine. Elle explique : « Beaucoup de femmes souhaitent avoir des mamelons foncés. C’est la mode. Certaines les trouvent trop roses ou pensent que cela ferait plaisir à leur petit ami. En feuilletant les magazines, elles subissent malheureusement la pression de leurs pairs. Ces femmes se font donc opérer pour pouvoir être seins nus sans complexer. » En tout cas, ce médecin ne complexe sûrement pas en les opérant et en gagnant de l’argent… sur leurs seins.


Elle constate que le tittooing cartonne auprès des jeunes femmes de 18 à 25 ans, qui le font uniquement dans un but esthétique. Les mamelons sombres sont à la mode, et par conséquent, elles finissent par avoir des complexes par rapport à leur couleur rosée. D’autres se lancent dans l’aventure pour faire plaisir à leur compagnon, qui les préfère plutôt comme ça… que comme si !  


L’opération se fait sous anesthésie locale. Deux heures d’intervention sont nécessaires pour que les mamelons deviennent colorés selon la peau de la cliente. Combien ça coûte ? Comptez environ 1 500 euros pour un résultat visible qui dure jusqu’à 18 mois. Il faut aussi penser à faire des retouches quelques semaines après le premier rendez-vous.


L’association britannique des chirurgiens plastiques a préféré  mettre en garde les femmes, car on ne peut pas prévoir comment la coloration va évoluer. Normal, la poitrine change au fil du temps, par exemple au cours d’une grossesse, période durant laquelle la taille de l’aréole et du mamelon connaissent des variations. La décision de se faire opérer pour ce genre de pratique doit impérativement être mûrement réfléchie.


Autrefois réservée aux cas de chirurgie reconstructrice, cette technique a maintenant pris le pas sur l’esthétisme. Le titooing fait des adeptes qui sont malheureusement de plus en plus jeunes.
Danielle Price, une technicienne, raconte : « Des jeunes filles viennent me voir et me disent que leur petit ami les aimera davantage. C’est assez inquiétant de voir qu’elles le feraient juste pour ça ». 


Après les mamelons, que va t-on voir arriver ? Les tétons subiraient eux aussi la dictature détestable de l’apparence. Un gadget japonais nommé « Inverted Nipple Suction Dream Charm Adjuster » s’occupe maintenant de corriger les tétons qui ne seraient pas assez saillants ! 


Je ne suis qu’un homme, mais après-tout j’ai mon avis sur le sujet. Et puis quoi, moi aussi j’ai des mamelons et des tétons. Non, ne riez pas, vous les hommes, vous êtes à mon image : vous avez des seins. Ah, mais !

A vrai dire, je ne vois pas quel est le problème d’avoir des tétons roses ? Et puis franchement, que serait les seins des femmes si elles étaient toutes identiques ? Des femmes toutes pareilles des pieds à la tête ? Allô, non mais allô quoi, t’es une femme et t’as des aréoles rosées comme le matin et des tétons qui pointent pas comme à Marseille, allô quoi, c’est pas possible !

A ce jour, le phénomène s’affiche comme étant une spécificité britannique. Mais je suis presque certain que cette mode tendance farfelue franchisse la Manche pour venir jusque chez-nous. Allez, on pari ?