Gantz : Quand la résurrection n’est pas forcément un bon plan

   Ce que j’apprécie tout particulièrement dans le cinéma asiatique est sa capacité à produire des films d’une rare inventivité ou la notion de politiquement correct est nettement moins étriquée que dans d’autres pays tels que la France. Certaines œuvres asiatiques sont de véritables chefs-d’œuvre, d’autres sont tout simplement de très bons divertissements qui reposent très agréablement les neurones. La saga Gantz, composé de deux films (Gantz – le commencement et Gantz révolution) en fait clairement partie.

Gantz est adapté d’un célèbre manga japonais d’une rare violence et dont le postulat de base est tout à fait original. L’histoire commence dans un métro où deux jeunes lycéens, Kei Kurono et Masaru Kato se font tuer en voulant porter assistance à un clochard tombé sur la rame du métro. Contre toute attente, ils se réveillent dans une mystérieuse chambre au sein de laquelle se situe une grande sphère noire. Ils ne sont d’ailleurs pas les seuls puisque d’autres personnes, ayant également trouvé la mort sont présents également et ne savent pas plus les raisons de leur présence à l’exception d’un jeune homme très étrange.

C’est à ce moment précis qu’ils vont comprendre qu’ils vont devoir participer à une sorte de jeu consistant à exécuter des extra-terrestres extrêmement dangereux. Chaque cible tuée leur vaudra des points qui leur permettront, à terme, d’être ressuscités pour de bon.

Il s’agit dès lors à chaque mission d’un véritable affrontement avec de redoutables ennemis mortels dont les apparences, les caractéristiques (de l’homme poireau à la statue géante en passant par la déesse Shiva aux huit bras) seront autant d’occasions d’en prendre plein les yeux.

Pour bien connaître le manga d’origine, l’adaptation qui en a été faite a considérablement gommé la violence gore et sanglante initiale ainsi que la dimension très sexuelle des pages du manga. Cependant, même si nous avons affaire à une version un peu édulcorée de l’œuvre, le tout se regarde avec beaucoup de plaisir. Il est à noté que les deux films s’éloignent beaucoup de l’histoire originale et tout particulièrement le deuxième film qui part dans une tout autre direction.

Sortis tour à tour en 2011 et 2012, les deux films de Gantz sont d’indéniables réussites même si j’ai été un peu déçu par le choix des deux acteurs principaux, un peu fades selon moi. De même, la longueur des deux films me parait un peu excessif et nuit un peu au dynamisme de l’ensemble (plus de deux heures chacun).

Même si Gantz 1 & 2 possède de nombreux défauts, il n’en est pas moins qu’il s’agit de deux œuvres parfaitement regardables et que je conseille vivement à tous ceux qui, comme moi, sont fans de mangas et de jeux vidéo. Inconditionnel de la série, j’ai poussé la curiosité jusqu’à visionné la série animée inspirée du manga et constituée de 26 épisodes et je peux vous assurer qu’il est impératif de rester sur les deux films tant le dessin-animé est un massacre sur tous les plans, qu’il s’agisse de l’animation, des dessins ou de l’histoire complètement réadaptée et loupée.

Comme beaucoup d’œuvres, Gantz s’apprécie tout particulièrement en manga mais ces deux films valent tout de même le détour.