Des élections de haute importance (2ème partie)

 

Il existe 3 types de session : les ordinaires, se déroulant d’octobre à juin, demandant au moins 120 jours de présence. Les sessions extraordinaires, hors période traditionnelle de 12 jours maximum, sous demande du Président ou du Premier Ministre. Puis les réunions de plein droit, suite à une dissolution ou pour assister à un message officiel de la présidence. Tout ce qui se passe lors des séances est consigné et édité dans le Journal Officiel, consultable par le public.

 

 

Toutes personnes voulant admirer des joutes verbales bien senties entre membres des deux camps peuvent se rendre au spectacle. Ïl fait préférer le mercredi, sachant qu’ils sont filmés par les caméras de télévision, les députés font bonne impression en venant pointer. Pour les comités secrets, emplis de mystères, une invitation délivrée par un député sera alors exigée.

 

 

Si le candidat recueille plus de 50% des suffrages, pas besoin d’un second tour, il est directement investi. S’il a 12.5%, il peut se maintenir au second tour mais il peut également se désister s’il fait preuve de raison ou s’il reçoit une consigne de son camp. Dans le cas d’un décès ou d’une démission, son suppléant prend la place pour assurer l’intérim.

 

 

Le vainqueur des urnes, porté par les enveloppes garnies de bulletin, devient un représentant de la France. Un poste enviable quand on sait toutes les prérogatives et privilèges qu’il regorge. Ainsi, il possède une « indemnité parlementaire » de 5 246,81 euros net par mois, d’une « indemnité représentative de frais de mandat » de 6 412 euros net/mois, d’un « crédit collaborateur » de 9 138 euros net/mois maximum pour ses collaborateurs et d’un bureau privé situé dans un immeuble cossu des beaux quartiers de Paris.

 

 

Le député ne paie pas ses transport en train dans des wagons de 1ère classe avec confort optimum, il ne paie pas ses forfaits téléphoniques et internet, il mange aux meilleures tables des restaurants parisiens pour un prix défiant toute concurrence, il loge dans des palace luxueux pour une note moins élevée q’un hôtel Formule 1, il bénéficie de la sécurité sociale, d’une caisse de vieillesse et d’une assurance chômage bien pourvue. A cela s’ajoute une part d’un réserve parlementaire dont le montant fluctue avec les années et le nombre de candidats du même bord élus. On comprend mieux le nombre pharaminaux de candidat qui se sont présentés au premier tour. Une fois tous les députés fraichement élus, il doivent choisir le président de l’Assemblée Nationale.

 

 

Son rôle est de jouer les monsieur Loyal en arbitrant et dirigeant les débats du haut de son "perchoir". Il a l’honneur d’ouvrir et fermer les séances. Il est le quatrième personnage de l’Etat, derrière le Président de la République, le Premier Ministre et le Président du Sénat. Si les 3 meurent brusquement au même moment, c’est à lui que sont confiées les clefs du pouvoir. Dans le but de remplir sa mission au mieux, il est entouré de six vices-présidents aux missions spécifiques, si un s’occupe du statut des députés, les autres s’occupe de la communication, de l’international, des offices, des propositions de loi et des commissions d’études.

 

 

Pour vérifier de la recevabilité d’une soumission de loi, éviter les propositions farfelues et inconcevables, des commissions existent, chacune dans une domaine spécialisé. On retrouve par exemple des commissions pour les affaires économiques, pour les affaires sociales ou encore pour les affaires culturelles

 

 

La réunions de députés par couleur politique ou connivence est une chose communément admise. Si 15 personnes se rapprochent, elles peuvent former un "groupe" et demander au maître de la classe, à choisir elles mêmes le coin de la salle où elles souhaitent s’installer. En parfaite autarcie, elles se choisissent un chef, suffisamment médiatique pour faire parler d’elle, et s’organisent comme bon leur semble pourvu que le travail soit fait.

 

 

Véritable Etat dans l’Etat, l’Assemblée Nationale est une institution indissociable du système républicain dans lequel nous vivons. Doté d’un budget dépassant les 500 millions d’euros, elle est garante des lois françaises et les députés sont ses gardiens. Voter pour les législatives est une façon de s’assurer qu’elles seront bien gardées ou bien qu’elles doivent être changées. Peut être qu’une loi rendant l’abstention, encore une fois de plus record pour le scrutin, hors la loi, pousserait les électeurs à se motiver à faire le geste harassant, exténuant, éreintant, d’exprimer leur opinion.