C'est le site LeParisien.fr qui s'en faisait l'écho ce mercredi: une dizaine de militants du groupe Agir contre le Chômage! (AC!), qui ont formé un collectif appelé A Beintôt!, avaient bloqué les caisses du Monoprix du Faubourg Saint-Antoine, dans le 11ème arrondissement de Paris en s'y présentant en même temps, le chariot plein, et en refusant de payer.

 


Ils sont repartis avec leurs provisions -des produits de première nécessité mais aussi du foie gras, du saumon fumé et des bouteilles d'alcool-, sans payer, et ont annoncé qu'ils allaient les redistribuer. "Permettre aux précaires de fêter aussi le Nouvel An dignement" Une "auto réduction" comme ils disent: "C'est une auto réquisition qui est juste en ces temps de crise et qui permet aux précaires de fêter aussi le Nouvel An dignement". Chez Monoprix, on dénonce "un pillage". La direction du groupe s'est réunie ce vendredi matin. Elle a décidé de porter plainte contre X pour "vol avec violences et insultes", avec constitution de partie civile, explique L'Express.fr. Le magasin estime avoir perdu 5.000 euros dans cette opération. "Une action non-violente" Serge Havez, leader du collectif, s'explique sur RMC: "On arrive, on met des choses dans des caddies. On a un tract, qu'on diffuse auprès des clients du magasin pour qu'ils comprennent notre démarche. Ensuite, on négocie avec le patron du magasin: il veut bien nous laisser partir, ou il ne veut pas. Dernièrement, à Lille, c'était le cas. C'est avant tout une action non-violente." Des sites web ont récemment ébauché la liste des derniers magasins ayant fait l'objet de cette auto réquisition: on en trouve dans toute la France (Grenoble, Rennes, Lille). Que fait la police? Rien… pour l'instant D'après le communiqué du collectif après l'auto réduction rennaise, plusieurs policiers étaient présents dans le magasin: "deux nationaux à l'intérieur, et un des RG en fin d'action." Les policiers les ont laissés partir sans intervenir.