L'action du Président de la République en 2008 se caractérise par une passion d'un volontariste politique, d'une volonté de concentration des pouvoirs : une concentration délibérée et organisée avec un sens de la mise en scène. On a en lui un mélange de charisme, d'autoritarisme et d'un "démocrate publicitaire".

Cela s'est accentué par 2 facteurs :

 -L'aggravation brutale de la Crise,

-La Présidence Européenne au Conseil Européen;

Le Bonapartisme en action du Président Français s'est caractérisé en 2008 par :

-La guerre en Géorgie,

-La crise Bancaire,

La crise Financière,

Ainsi il est parvenu à remettre en mouvement l'Europe. Quant sera t-il en 2009 ?       Aura-t-il toujours une telle action?

Cela sera plus difficile car l'année 2009 sera l'année ou on aura le plein effet de la crise; de plus il n'a plus le statut de Président du Conseil Européen. Selon ses proches, il devrait accélérer et prendre encore plus de risques pour relancer et poursuivre les réformes même les plus impopulaires.

Quant au gouvernement Français, on parle beaucoup de remaniement mais je vais m'attarder de quelques lignes sur son plus ancien ami : Brice Hortefeux qui a refusé le poste de présidence de l'UMP; il remplacera Xavier Bertrand aux affaires sociales. Il a une réputation de fermeté étant aussi bon négociateur : c'est pas un hasard qu'il le mette aux affaires sociales. De plus il a besoin qu'on change son image pour en faire "un 2ème premier ministre".

Néanmoins le Président de la République se fait rattraper par ses prédécesseurs; son "Bonapartisme en action" lui vaut quelques critiques dont on peut se prévaloir :

Il y a 3 leçons que Nicolas Sarkozy devrait suivre :

        -Leçon 1:IL NE FAUT JAMAIS DIRE JAMAIS! En effet, je reviens sur les propos tenus par Nicolas Sarkozy en 2006 quant il était ministre de l'intérieur fustigeant Jacques Chirac qui avait gracié Guy Drut, ancien Champion Olympique, condamné pour malversation sur les marchés publics de l'ile de France; il fut amnistié pour service rendu à la Nation. Nicolas Sarkozy avait organisé une conférence de Presse critiquant cette prérogative du chef de l'État, et il disait même que s'il était élu à la Présidence, il supprimerait le droit de grâce et d'amnistie. A sa décharge, on pouvait dire que le Président avait beaucoup de pression notamment lorsque son parrain politique (Charles Pasqua)venait à de nombreuses reprises à l'Élysée réclamer la grâce de son amie Jean Charles Marchiani (voir mon article:http://www.come4news.com/pourquoi-un-tel-revirement-de-nicolas-sarkozy-de-la-gr-ce-presidentielle-782045).Bref, Nicolas Sarkozy est revenu sur ses propos graciant fin décembre 2008 Jean Charles Marchiani et 25 autres personnes.

      -Leçon 2:C'EST PLUS FACILE A DIRE QU'A FAIRE: Je fais référence ici à la réforme des lycées qui est ajourné. Il n'y aura pas de passage en force, surtout il ne faut pas brusquer les adolescents avec en toile de fond le "péril grec". En mai dernier, lorsque Nicolas Sarkozy recevait à l'Élysée les députés de l'UMP en disant "…je ne ferrais pas du Jacques Chirac …moi je n'ai pas l'obsession de durée et je mène tout de front…"

      -Leçon 3:TOURNER 7 FOIS SA LANGUE DANS SA BOUCHE AVANT DE PARLER". Je fais référence au débat ayant agité Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac depuis 2003 sur la discrimination positive. Jacques Chirac disait "…la discrimination positive: c'est le quota, et le quota crée des injustices…Nicolas Sarkozy défendait la discrimination positive et réaffirmait cela pendant la campagne électorale. Aujourd'hui le président de la République s'est rangé et parle plus d'égalité des chances, de diversité ethnique et sociale.