Hadopi, le baroud d’honneur.

 Ainsi il aura fallu attendre jusqu’en juin 2013 pour voir le premier internaute indélicat sanctionné pour téléchargement illégal. Et encore, on ne sait pas si l’on pourra appliquer la sanction de 15 jours de suppression de connexion. En effet, la mesure ne concerne pas le courrier électronique ce qui met le fournisseur d’accès devant un défi technologique compliqué. Tout ça pour une seule personne pendant deux petites semaines!

Cette condamnation à la limite du ridicule prouve qu’HADOPI est une ineptie, ce qu’on savait depuis le début. On peut même dire qu’on s’est couvert de ridicule en annonçant que l’on défendait la création et les droits d’auteur. Seuls les naïfs qui ne connaissent rien en informatique croyaient que l’on pourrait empêcher le téléchargement illégal. Conclusion, on a perdu des années pendant lesquelles le piratage n’a fait qu’augmenter fortement. Et pourtant des solutions intelligentes existent qui mettrait tout le monde d’accord.

Espérons que le gouvernement comprendra enfin et considérera le rapport Lescure pour en faire une base de réflexion. Aurélie Filippetti a annoncé l’abrogation de la suspension de connexion mais il semble qu’on hésite à supprimer purement et simplement HADOPI. En effet, il faudra bien mettre autre chose à la place. Pour l’instant, le rapport Lescure préconise des sanctions financières uniquement, ce qui ne résoudra pas le problème. 

Dans la proposition 45 de son programme, le candidat Hollande promettait de remplacer Hadopi par une loi qui réconcilierait les internautes désireux d’acquérir des ouvres et les artistes désireux de vivre de leur travail. Il n’a pas précisé comment il ferait. L’idée de taxer légèrement le prix des connexions en échange de téléchargements libres me paraissait raisonnable. Comment fait la SACEM pour payer les artistes ? Il y a une redevance pour la radio et la télévision, personne ne s’en plaint. On peut même enregistrer des œuvres avec un magnétophone sans crainte d’être inquiété. Je ne vois pas la différence entre une chanson enregistrée sur une K7 et la même chanson téléchargée via le WEB.

5 réflexions sur « Hadopi, le baroud d’honneur. »

  1. [b]Si la Sacem n’avait pas des « frais » qui atteignent et dépassent 80% de leurs recettes les artistes seraient bien mieux rémunérés. L’opacité de leur comptabilité alliée à des filiales « parentales » leur permet de rémunérer pratiquement qui bon leur semble: tirez-en la conclusion que vous voudrez…[/b]

  2. Bonsoir Vieilleforge.

    Fut un temps on enregistrait,on s’échangeait les disques ,on se les prêtait,la SACEM et les artistes ne se plaignaient pas !! Toujours plus de gain,comme d’habitude !!

    Combien touche un artiste en comparaison aux boites d’édition ???

    Encore de la fumisterie ces soi disant droits d’auteurs afin de gruger. Sous prétexte de création artistique,d’œuvres intellectuel,monde protéger par le gouvernement,la plupart des créateurs fricotent avec les politicards !!!

    Puis artiste quand on entend leurs merdes sur les radios bonjour la culture,m’enfin il en faut pour tout le monde !!!

    Bye et bonne soirée.

  3. [b]Bref cela fait longtemps que la Sacem aurait du faire l’objet de poursuites judiciaires sévères telles que celles qui aboutirent à incarcération de Jacques_Crozemarie‎ dans le scandale de l’ARC.[/b]

  4. La sanction ne concerne pas le courrier électronique… Voilà une belle absurdité. Je ne vois qu’une solution basique et facilement contournable pour quelqu’un qui a des bases en réseaux (couper le port 80).
    C’est certainement ce que va faire l’opérateur, en tout cas, c’est ce que je ferais à sa place. Ainsi, l’état ne pourra pas lui reprocher de n’avoir rien fait et il n’aura pas trop à se casser la tête. Si l’internaute en question trouve une parade, l’opérateur ne sera probablement pas inquiété, puisqu’il ne peut pas être tenu pour responsable de l’échec de sa solution technique.
    Oui, cette loi, c’est n’importe quoi, oui, la seule solution viable est la licence globale, à savoir une taxe sur les connexions qui financeraient la création, et qui permettrait aux internautes de télécharger à loisir.
    Problème : Vivendi ne percevra plus sa dîme sur la musique et les films. Là est le point bloquant.

  5. [b]Serait-ce que la Sacem est [u]intouchable[/u] comme l’était les NMPP, aujourd’hui presstalis ?[/b]

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