Le 24 décembre 2007, c'est-à-dire avant l'échec de la libération des trois otages, le chef suprême des FARC, le combattant de 77 ans, Manuel Marulanda (dit tiro fijo – " tir précis " ) enregistrait un message de fin d'année à l'intention de ses hommes.

Dans cette déclaration, Marulanda annonce une offensive générale contre l'État, prévoyant des actions armées sur toutes les routes du pays, du plus petit sentier jusqu'aux autoroutes, dans les forêts, les centres urbains, les villages, les hameaux, contre toutes les casernes… sans laisser aucune trêve à l'ennemi !

Le chef rebelle signifiant à ses hommes qu'il fallait profiter de la crise de confiance qu'affronte actuellement le gouvernement Uribe tant sur le plan national qu'international, et la fatigue de certaines unités militaires après cinq ans d'intenses combats.

Ainsi, le groupe terroriste des FARC continue d'agir comme il le fait depuis de nombreuses années, que ce soit sous les présidences de Samper, Pastrana ou de Uribe, négociant d'un côté la libération de quelques otages pour paraître aux yeux des Colombiens et du monde comme étant prêts à négocier un cesser le feu, et d'un autre en commettant ou en préparant des actions violentes contre les populations civiles, militaires et politiques du pays.

D'ailleurs, toujours selon ce communiqué de Manuel Marulanda, le processus de libération des trois otages n'aurait pas été annulé, il se poursuivrait comme prévu, mais d'une manière plus discrète.

Alors, peut-on sincèrement faire confiance à ces terroristes qui dans un même communiqué annoncent une offensive générale, sans aucune discrimination des objectifs militaires et civils, et la poursuite d'une opération de libération d'otages censée annoncer l'amorce d'un dialogue de paix ?