En Arabie Saoudite à Ryadh
Nous voici dans les souks immenses, croulant sous toutes sortes de marchandises. Ils sont bruyants, colorés démesurés, labyrinthiques..
Différents souks sont regroupés par thème.
Le souk qui m’attire en tout premier lieu est celui aux bijoux en or (réservé aux femmes, l’or y est souvent à 24 carats donc un peu trop jaune pour notre goût d’occidentaux) et le souk aux bijoux en argent (que les hommes portent exclusivement). Le choix est vaste de gros bijoux, lourds, presque des harnais, des boucles de nez, des bracelets d’esclaves ou des pendeloques pas vraiment discrets et très ostentatoires, très travaillés et trop chargés. Par contre il y en a d’autres aussi finement ciselés que des tanagras. Les bijoux en or sont une manière pour les maris de doter les femmes. C’est leur bien, leur patrimoine, leur argent personnel.
Les souks aux bijoux fantaisie offrent des parures dignes de Cléopâtre pour quelques ryals, ceux aux parfums lourds, entêtants nous enivrent. Je traverse les souks des pipes à eaux, des narguilés, des couteaux, des sabres, des épées, les souk aux plastiques, cuvettes, brocs, qui remplacent peu à peu l’aluminium, les souks aux milliers de babioles, colifichets, barrettes, jouets, tissus, ustensiles de cuisine, malles, valises, sacs, théières, poufs, canapés, tapis, épices, cafés, paniers, poteries, robes ultra féminine étonnantes d’audace, de décolletés, de transparence auprès des strictes et sévères abbayas.. Des chapelets de bouilloires dorées ou argentées se balancent mollement au bout de cordes. Des malles en alu rouges avec des mosquées bleues peintes dessus nous invitent à voyager au pays des mille et une nuits comme Aladin. Elles sont riches en couleur. Les souks des tailleurs ont d’antiques machines à coudre. On y arrive, on vous prend les mesures sur vos vêtements, vous apportez un tissu ou vous venez avec et une heure après vous venez faire un essayage. Si cela va vous emportez votre chemise ou autre, si cela ne va pas, on (souvent un indien) est prêt à tout remettre à plat et à recommencer sans débourser un ryal de plus. En général tout est parfait.
Tout est démesuré, bon marché, attractif et on vous hèle pour vous offrir le meilleur prix avec en prime le thé à la menthe, les petits gâteaux au miel ou aux amandes…. Les marchands, des hommes toujours, portent la thobe, longue robe chemise blanche immaculée (enfin pas toujours). Leur tête est ceinte de l’agal, sorte de foulard de coton blanc avec des sortes de petits carreaux rouges et ce foulard est tenu par la gutra, sorte de cerceau noir posé crânement sur le sommet de la tête. Ils ont fière allure ces saoudiens et fiers ils le sont incontestablement. Mais attention à la boulette.. que je commets. J’entre, je salue, je dis bonjour et je tends spontanément la main ! Le marchand se voit saisir d’emblée sa paluche. Horreur ! C’est comme s’il venait de serrer un fer brûlant.. Serrer la main d’une femme, quelle incongruité !! J’ai commis un impair c’est certain. Une femme ça doit rester à sa place, ne pas ouvrir la bouche, laisser parler son mari et se mettre en retrait. Dur pour moi si vive et si exubérante. Le marchand disparait aussitôt dans son arrière boutique et va sûrement se purifier cette main souillée par une femme !! Je suis mortifiée quand mon époux m’explique le comportement outragé de ce brave vendeur. Mais c’est sûr on ne m’y reprendra plus.
Je vais aller à présent dans l’antre des pashminas. Ah !!!! la douceur des pashminas, leur chaleur, leurs couleurs…
Impossible de charger mes belles photos!!! Dommage !!
Que m’éveille de souvenirs votre récits. Les souks que vous décrivez avec tant d’aisance sont parfaitement à l’image de ceux que j’ai arpenté au Maroc… Nul besoins de photos (même si je les regrette un peu), on se forge ses propres images! Je ne me lasse pas de vous lire cher Denisebravo. Vos récits sont fabuleux! J’attends avec impatience la suite!
Merci ! Merciù Merci !! Comme cela me réchauffe le coeur vos commentaires élogieux. J’aimerais vous faire encore longtemps partager mon amour des voyages et en particulier de mes années de séjour en Arabie que je connais bien,. Je suis allée dans des endroits que peu d’européens peuvent se targuer de connaître, jusqu’à la frontière du Yémen où j’ai vu des paysages et des sites vraiment fabuleux.