Danemark : « Tout le bonheur du monde » se trouve au Danemark

Le bonheur peut se calculer ! Des chercheurs britanniques se sont ainsi lancés dans une étude minutieuse pour savoir, dans le monde, quel était le pays le plus heureux. Les plus chanceux sont donc danois. La France n’arrive qu’en 39ème position.

Par définition, le bonheur est un état durable de plénitude et de satisfaction, état agréable et équilibré de l'esprit et du corps, d'où la souffrance, l'inquiétude et le trouble sont absents.

Pour Tal Ben-Shahar, professeur de l’université de Harvard, le bonheur serait plutôt « une pratique, faite de petits rituels quotidiens qui nous procurent un bénéfice à la fois immédiat et différé. Sa recherche est un processus constant et non un point fixe. » En somme, le bonheur est une notion toute personnelle que chacun doit ressentir en son intérieur. Cela pourrait donc paraître une notion des plus subjectives mais des économistes ont réussi à trouver la formule pour le mettre en équation. Sur le même principe que le calcul du PIB (produit intérieur brut), l’équipe de scientifiques de Cambridge a lancé la notion du Bonheur national brut. Ainsi, après de multiples études, ils ont pu créer le classement mondial du bonheur. Quels en sont les principaux enseignements ?

 

Tout d’abord, un élément rassurant : le confort matériel ne représente pas un facteur prépondérant dans la conception du bonheur des différentes populations. Par exemple, le Bhoutan, avec une moyenne de 958€ par an et par personne, se place tout de même en 8ème position. Notez cependant que les gens se disent heureux de vivre dans leur pays à partir du moment où celui-ci connaît un niveau de développement suffisant. Surtout, le respect des libertés collectives et individuelles paraît fondamental au bonheur d’une nation. En effet, sans surprise, les populations les plus heureuses habitent dans les pays démocratiques où la répression n’est pas trop présente. Ainsi, chacun se montre plus tolérant et créatif.

En s’écartant un peu des seules différences géographiques, on note que les hommes se disent, en général, plus heureux que les femmes. De même, l’âge compte également. Beaucoup d’entre nous se disent plus heureux avant 30 ans et après 60. La période la plus délicate pour une « vie heureuse » se situant entre 30 et 45 ans. Ruut Veenhoven, sociologue hollandais, l’explique ainsi : « Un étudiant peut changer d’orientation et se séparer de sa petite amie sans trop de casse. Quand vous avez trente ans, un mariage, des enfants et un crédit sur le dos, vous devez réfléchir à deux fois avant de tout changer. Souvent, vous êtes prisonnier d’une situation. C’est ce qui rend malheureux. »

Pour ce qui est du classement, c’est au pays du Lego que la population se dit la plus heureuse, les danois évaluant leur bonheur à 8,2/10. Derrière, on trouve la Suisse (8,1), l’Autriche (8), l’Islande (7,8) et la Finlande (7,7).

La France paraît bien triste en 39ème position. Les français estiment leur bonheur à 6,5/10 loin derrière des pays moins riches tels le Guatemala ou le Chili (9èmes ex-aequo avec 7,6). Le pays où la population se dit la moins heureuse est la Tanzanie, s’évaluant à 3,2/10 sur l’échelle du bonheur.

Sans être encore réellement comptabilisée, la notion de bonheur est donc aujourd’hui prise en compte par la recherche sociologique. Ainsi, les évolutions dans les prochaines années pourraient s’avérer des plus intéressantes à suivre et à analyser.

Antoine