L'embargo le plus long de l'histoire commerciale, celui que les États-Unis ont imposé à Cuba depuis le 7 février 1962, ne sera pas levé malgré les nombreuses critiques, dont celles de la France, puisque l'on sait que souvent ce genre d'embargo affecte plus les populations civiles que les dirigeants d'un régime.
Mercredi passé, le président George Bush a tué tous les espoirs en affirmant que l'embargo serait maintenu tant que la démocratie ne régnerait pas dans l'île. On avait pourtant cru avec l'arrivée de Raul Castro aux commandes du pays le 31 juillet 2006, que Washington assouplirait son embargo. Le frère de Fidel est pourtant connu pour sa vision politique qui prône une plus grande ouverture du régime.
Mais George Bush a été clair sur ce point, en affirmant que : « les États-Unis ne soutiendront pas un vieux régime avec de nouveaux visages, un vieux système maintenu par de nouvelles chaînes. » […/…]
Pourtant, selon la secrétaire d'État Condoleezza Rice, une aide énorme est prévue pour faciliter la transition vers la démocratie de Cuba, des fonds qui pourraient servir à réparer les infrastructures cubaines qui sont à l'abandon, des aides médicales, etc., aide qui pourrait être renvoyée vers Cuba dès que le gouvernement de l'île pourra garantir le respect des droits de l'homme.
Le ministre des Affaires étrangères de Cuba, Felipe Pérez Roque, a répondu à Bush que ses paroles constituaient un acte irresponsable et que Cuba pourrait utiliser la force pour briser ce blocus qui veut tuer la révolution.
La Maison-Blanche oublie peut-être de préciser que si l'île hispanique est dans un tel état d'abandon, c'est bien sûr à cause de la dictature, mais peut-être aussi à cause de cet embargo qui dure depuis presque un demi-siècle.