Une femme de 34 ans, prise de visions et croyant être le diable, a tué sa mère de 81 ans dans la nuit de mardi à mercredi à Lourdes.
Elle a été interné d'office, le medecin  ayant immédiatement constaté que son état de santé la rendait pénalement irresponsable.

 

 

 

 

 


Des murs tapissés d'images pieuses, une crise de démence, une femme couverte de sang tuée à coup de crucifix, on se croirait dans un film "Liongates". Et pourtant cette scène c'est déroulé à Lourdes dans la nuit de mardi à mercredi selon l'AFP.

« J'ai eu des visions dans un rêve. J'ai vu que j'étais le diable, que j'étais le mal et que je devais en faire », c'est ce qu'aurait déclaré à la police Élisabeth, 34 ans, peu après avoir tué sa mère Thérèse de 81 ans. La mère était couchée dans sa chambre et sa fille dormait dans le canapé-lit du salon, quand elle fu soudainement « prise d'une crise de démence », comme l'a indiqué le procureur de la République, et elle s'est rendue dans la chambre de sa mère pour lui faire du mal comme l'y invitait sa vision récente. Lampe de chevet, lattes de lit et pour finir le crucifix, la vieille femme n'a pas survécu a un tel déferlement de violence.

Quand elle repris ces esprits, Elisabeth appela les secours qui la retrouvèrent prostrée et recouverte de sang. Sa garde à vue fu de courte durée, car l'incohérence de ses propos étaient incompatible avec un quelconque intérogatoire. Le medecin qui l'a ausculté a diagnostiqué qu'elle souffrirait de maladie mentale grave et serait irresponsable de ses actes.

Très pieuses, les deux dames étaient connu du voisinage qui connaissait la détresse mentale de la femme de 34 ans. Le père Bernard Saint-Voirin évoque un grand amour réciproque entre la mère et sa fille et résume leur vie à Lourdes : « deux paumées de la vie. La fille est une grande déprimée. Elle a fait de brillantes et longues études mais il s'est passé quelque chose qui restera une zone d'ombre. Je n'ai pas senti l'alerte, pourtant je les recevais tous les mois »

Lourdes, ville mondiale de tous les espoirs, ville également de toutes les souffrances, rassemblant tous les maux de notre société en un seul lieu.« Il y a beaucoup de gens en perdition ou souffrant de troubles mentaux, qui viennent ici et s'y installent parfois », indique un membre du Samu social. La Croix-Rouge et le Secours catholique le savent bien, eux qui leur viennent quotidiennement en aide, mais un drame comme celui qui vient de se produire ne prévient pas.