Aujourd’hui, le secrétaire d’Etat américain John Kerry a mis en garde la Corée du Nord sur ce qu’il qualifie une « énorme erreur » en cas de lancement d’un missile à moyenne portée et a ajouté que les Etats-Unis n’accepteraient jamais le pays en tant que puissance nucléaire.
S’adressant aux journalistes après des entretiens avec le président de la Corée du Sud et les dirigeants du contingent militaire américain, Kerry a également dit que la Chine était le seul allié majeur de la Corée du Nord, « donnant du mordant » dans les efforts pour faire pression sur Pyongyang afin d’abandonner ses ambitions nucléaires.
Kerry, comme d’autres responsables américains, a minimisé l’évaluation de l’agence de renseignement du Pentagone que le Nord avait déjà une capacité de missile nucléaire.
Les Etats-Unis, a-t-il dit, ont voulu reprendre les négociations concernant les engagements antérieurs en Corée du Nord pour mettre fin à son programme nucléaire, mais la défense de ses alliés dans la région est nécessaire.
La Corée du Nord a répondu aujourd’hui même et à plusieurs reprises qu’elle n’abandonnera pas les armes nucléaires qui, selon elle, sont « précieux » pour garantir la sécurité.
La visite de Kerry a coïncidé avec les préparatifs pour l’anniversaire proche du fondateur de l’Etat nord-coréen, Kim Il-Sung, un prétexte possible pour une démonstration de force. La spéculation actuelle se concentre sur le lancement possible d’un nouveau missile.
Kerry, qui volera demain vers la Chine puis dimanche au Japon, a confirmé que si le dirigeant de la Corée du Nord Kim Jong-un procède à un lancement, « il sera dans le choix délibéré d’ignorer toute la communauté internationale ».
« Je voudrai dire à l’avance que c’est une énorme erreur pour lui de choisir de le faire car il continuera à isoler son pays et d’isoler davantage son peuple, qui est franchement désespérés face à la nourriture, et non pas aux lancements de missiles ».
Le Nord a émis il y a quelques semaines des menaces aiguës concernant une guerre imminente après l’imposition des sanctions de l’ONU en réponse à son essai nucléaire de troisième génération datant de Février. Kerry a affirmé que les menaces sont « simplement inacceptable » sans aucun prétexte.
« Nous sommes tous unis dans le fait que la Corée du Nord ne sera pas acceptée en tant que puissance nucléaire », a-t-il dit.
Kerry a expliqué plus tard que des hommes d’affaires américains à Séoul et en Chine resteront défenseurs de la dénucléarisation et seront en mesure de faire pression pour un changement de la politique du Nord.