LETTRE OUVERTE aux électeurs africains …

Chères électrices et chers électeurs d’Afrique,

            J’ai jeté un regard silencieux sur notre Afrique. J’ai analysé tous les résultats des élections présidentielles qui s’y sont passées. Et j’ai compris une chose : Que nous avons toutes et tous été dupés(es) par nos politiciens qui ont profité de nos voix pour entraîner nos pays dans des guerres injustes et injustifiées, barbares, nous affamant davantage, tout le contraire de ce qu’ils ont dit durant leurs différentes campagnes !!!

            Aujourd’hui, l’heure est venue de ne plus nous laisser duper comme la Fable de La Fontaine « Le corbeau et le renard ». Nous devons être un modèle pour les générations à venir, tant dans notre démarche d’électrices-électeurs que celle de notre vie citoyenne.

A chaque élection présidentielle, chaque candidat concurrent vient avec un nom de parti spécifique, son programme de gouvernement qui, souvent, est une arnaque, en choisissant son obédience politique. Ensuite pleuvent sur nous des billets de banque pour nous épater ! Certains d’entre eux profitent de leur bref passage au poste de Ministre ou Premier Ministre, afin de pouvoir être notre futur Président de la République, même s’ils n’en ont pas la carrure, avec le coup de pouce des superpuissances, s’avérant par la suite un danger permanent pour notre vie quotidienne. D’aucuns ne sont même pas connus au pays, n’y ont jamais fait leur preuve… En quelque sorte nous recevons un cocktail de présidentiables avec tapis dans  l’ombre des milices armées, des mercenaires, qui, généralement, ne sont pas originaires des pays dans lesquels ils opèrent, prêts à mettre nos pays à sang en échange de billets de banque, pour leur offrir coûte que coûte cette place dorée contre la volonté de la population entière !

            En prenant pour repère les élections passées dans nos pays réciproques, nous devons, plus que jamais, être solidaires l’un de l’autre, quelle que soit notre appartenance politique, religieuse, ethnique, pour bouter hors de nos pays tout leader politique qui, dans sa démarche politique, aura pour objectif de nous désunir en utilisant ce genre de considérations.

            Nous devons nous dire que l’amélioration de notre vie sociale, ne dépend pas de la victoire d’un politicien quelconque mais de nous-mêmes, et que chacun de nous, quel que soit son métier, participe à l’évolution de son pays. Nous devons refuser de prendre les armes, là où nous sommes allés mettre des bulletins dans les urnes et constituer une forteresse contre ce genre de pratiques ne faisant pas honneur à l’Afrique.

            Chères électrices et chers électeurs d’Afrique, c’était tout ce que j’avais à vous dire, me torturant le cœur, espérant m’être fait comprendre.

            Bien amicalement.

Constant Ory

Ecrivain.