Les chefs d’Etats et de gouvernements de l’Union Africaine n’ont pas pu cette semaine élire un nouveau président à la tête de la commission de l’organisation panafricaine. Pourtant sur la liste de départ, il n’ya avait que deux candidature : celle du président sortant Jean Ping, et celle de la ministre sud-africaine des affaires étrangère,  Dlamini-Zuma. En fin de compte, les leaders africains, en l’absence du consensus, ont décidé de reporter le vote au mois de juillet prochain. Le fait est que les deux candidats étaient  issus de deux régions géographiquement  et linguistiquement  différentes. Jean Ping était soutenu par les pays d’Afrique centrale et des pays francophones d’Afrique de l’ouest, tandis que madame Zuma était le porte-étendard de l’Afrique australe et des pays anglophones. C’est ainsi que le coude à coude a persisté jusqu’au quatrième tour de vote. Aussi, pour expliquer l’échec de monsieur Ping, certains spécialistes pensent que plusieurs pays, n’auraient pas respecté leurs consignes de vote, dans la mesure où le vote était secret. Cependant, loin de toute sensibilité linguistique ou géographique, il est de toute évidence que la candidature sud-africaine était de loin la meilleure. Ceci, au moins pour deux raisons fondamentales :

Primo : le régime au pouvoir en Afrique du Sud est un régime nationaliste, qui défend avec la dernière énergie les valeurs et la souveraineté de la l’Afrique. Et dans un contexte où l’Afrique tente bien difficilement de sortir du joug colonial de la France principalement, seule l’Afrique du Sud, pays développé, et démocratique, peut nous aider à sortir de ce cercle infernal.

Secundo : la république sud-africaine est un pays anglophone, et tout le monde sait que seuls les anciennes colonies anglaises ont pu avec le temps s’inviter à la table de la Démocratie sur le continent. Le Ghana, la Zambie, et surtout l’Afrique du sud en sont la parfaite illustration. Fort de cet argument, c’est en toute logique que la présidence de l’organisation panafricaine devait revenir à l’un de ces Etats. Egalement, contrairement à la France, la grande Bretagne a toujours tant bien que mal respecté la souveraineté des ses anciennes colonies. Toute chose qui nous garantie, qu’un président de la commission de l’U.A originaire de l’Afrique anglophone n’aura d’ordre à recevoir d’aucune puissance coloniale. Car, l’on déplore jusqu’à l’heure actuelle la façon avec laquelle monsieur Ping a géré les dossiers ivoirien et Libyen. Lui, qui n’a pas pu résister aux caprices d’un Nicolas Sarkozy vomi par ses compatriotes, mais en quête d’une popularité sur la scène internationale

Si les africains sont réellement jaloux de leur souveraineté et de leur indépendance, il est temps pour eux d’exercer toutes les pressions du monde sur Monsieur Jean Ping, afin qu’il accepte au mois de juillet prochain de se retirer carrément de la commission de l’Union Africaine, pour permettre à madame Zuma  – qui devrait en toute logique être élue – d’occuper ce poste, afin de revaloriser  la diplomatie africaine sur la scène internationale.