L’an dernier, alors que de nombreux leaders africains s’empêchaient d’afficher une position claire vis-à-vis de la révolte en Libye, Maître Wade, en bon défenseur des valeurs démocratiques a pris sur lui d’aller jusqu’à Bengazi apporter son soutien aux insurgés Libyens. Avant cela, il a été l’un des seuls présidents africains à reconnaitre officiellement l’élection d’Alassane Dramane Ouattara, dans une Afrique où tous ses pairs affichaient plutôt un certain silence complice. Mais, le « vieux » président Sénégalais a complètement oublier de se souvenir que ce qui arrive aux autres peut aussi bien nous arriver.

Le Sénégal est ébranlé depuis quelques semaines par des manifestations qui deviennent de plus en plus violentes. Lesquels mouvements se sont accentués ces dernier jours avec la validation de la candidature du président Abdoulaye Wade, au pouvoir depuis près de 12 ans, et âgé de 85 ans ! Une validation que les sénégalais trouvent non conforme à la loi. Car pour une immense majorité de sénégalais, conformément à l’actuelle constitution, l’actuel président n’avait plus la possibilité de briguer un autre mandat à la tête du pays. Mais, le président Wade, avec le soutien de certains défenseurs des « causes perdues » soutient mordicus que rien, même pas cet article contesté de la constitution sénégalaise ne peut l’empêcher de solliciter à nouveau le suffrage de ces concitoyens.

Aussi, la cour suprême sénégalaise a attisé le courroux des sénégalais, en invalidant la candidature du chanteur Youssou N’Dour, qui paraissait déjà pour le président Wade comme un adversaire sérieux aux côtés des autres ténors de l’opposition Sénégalaise. Ce vendredi, on a encore enregistré  de violentes manifestions dans plusieurs villes sénégalaises et les opposant au président Wade se disent déterminé à aller jusqu’au bout. La campagne électorale devrait démarrer normalement dans quelques jours ; en l’état actuel des choses, difficile de croire que le Sénégal connaisse une véritable élection juste et transparente. S’achemine – t – on vers un printemps Sénégalais ? Wait and  see !