On ne présente plus l’effrayant monstre vert, non pas Géant Vert, mais non, pas Hulk non plus, l’ogre de Fort Fort Lointain : Shrek. Au début de l’été sortait sur les écrans le quatrième et (annoncé comme) dernier volet des aventures de ce drôle de héros. Après plusieurs semaines, l’engouement est toujours présent, mais moins que pour les opus précédent…
Clore le récit de ses aventures à la fin de ce quatrième volet est donc sûrement ce qu’il y a de mieux à faire afin que la série reste légendaire dans les mémoires et ne souffre pas d’opus supplémentaires inutiles et asthmatiques…
Synopsis
A Fort Fort Lointain, le royaume de conte de fées, Shrek semble avoir trouvé son équilibre familial : marié à Fiona devenue ogresse à plein temps, il élève avec elle ses trois petits ogrillons tout mignons. Donkey et son épouse Dragonne, eux aussi parents, passent entretenir de sages rapports de bon voisinage. Et le Chat Potté n’oublie jamais d’apporter un peu de sensualité et de panache célibataire au milieu de tout ce petit monde.
Mais, alors qu’ils fêtent tous l’anniversaire des petits monstres, Shrek se sent soudain étouffer dans cette vie normalisée, il regrette le temps où il était un vrai ogre, qui faisait peur et non pas rire les villageois. Aussi l’affreux Tracassin, qui fomente depuis toujours des plans roublards pour s’emparer du pouvoir, va-t-il proposer à Shrek un pacte malicieux et dangereux…
C’est en risquant tout perdre qu’on réalise parfois la valeur de certaines choses. Shrek va l’apprendre à ses dépends.
Mes impressions
On ne peut jamais réellement être déçu par un opus de Shrek : l’intrigue est travaillée et construite, les personnages sont attachants, l’ensemble est parsemé de malice, d’humour et de bonne humeur, et on nous offre même une petite morale bien pensée mais pas trop lourdement assénée.
Pourtant, je suis assez déçue par rapport aux volets précédents. Je m’attendais à une fin avec plus de panache, à un bouquet final explosif. Et je me retrouve avec la sale sensation que ce quatrième volet est plus un prétexte à continuer sur la voie d’un succès annoncé, sans réelle envie de satisfaire les attentes du public. En effet, il manque la malice de chaque instant, la quantité de détails, l’inventivité constante et les références si nombreuses que contenaient les autres épisodes. On retrouve nos personnages fétiches, mais leur complicité semble atrophiée. Quant au décor, il n’est plus une toile sur laquelle se posent mille détails loufoques qui amusent pour peu qu’on les repère, il est une simple toile de fond fixe.
Recette oblige, on nous colle même la petite chanson collective finale, elle semble sortie de nulle part, n’est pas du tout en lien avec l’intrigue et confirme cette dérangeante sensation que ce dernier numéro est surtout un bazar sans nom dans lequel on a collé pêle-mêle tout ce que le public devait vouloir mais sans chercher à y mettre aucune cohésion, ni aucune âme.
Seulement, voilà, sur les volets précédents, c’est cette même âme qui avait tant séduit !