ENDLESSLY de Duffy, le calvaire interminable !

Il y a quatre ans, nous découvrions Amy Whinehouse et Duffy quasiment au même moment. La brune comme la blonde inondaient les ondes des titres aux accents rétros, élégants et sensuels. Les deux chanteuses, dans des univers tout de même différents, remettaient au goût du jour les grandes envolées vocales sur fond de cuivres, les trémolos chics et la coloration un peu désuète de la bande-son…

 

Ce premier album de Duffy, Rockferry, contenait dix titres dont plusieurs furent des succès : Mercy, Warwick Avenue, et Rockferry, titre éponyme à l’album. Et si les autres sont restés moins connus, ils ont pourtant la même élégance, la même sophistication. Dans ce premier album, Duffy nous chantait des milliers de promesses de sa voix au velours envoûtant qu’elle savait érailler de temps en temps…

 

Hélas, 2010 marqua la fin de la mascarade. Sortie de son second album, Endlessly, contenant lui aussi 10 titres. Je me souviens l’avoir écouté, pleine d’espoir, ravie et impatiente comme à chaque fois que sort un album que j’attendais et sur lequel je misais… Mais quelle cruelle déception ! Où était passé le charme du premier album ? La voix de Duffy ? Sa sensualité ? Sa sophistication ?

 

 

Réellement, l’écoute est pénible. Je souffre sur la plupart des morceaux. Et pas parce que le texte et la mélodie me provoquent des sensations. Mais bel et bien parce que je me sens prise en otage par une caricature, par un cliché grotesque. Duffy est devenu Duffy Duck, c’est pas possible autrement : c’est incroyable, elle ne peut pas s’empêcher de chanter "du nez", sur tous les titres. C’est exagéré, c’est grossier. Et surtout c’est dénué de tout charme !

 

Là dessus, les mélodies sont toutes les mêmes. Interchangeables. De pâles copies sans âme des succès du premier album. Duffy propose une caricature d’elle-même. Elle reprend de son premier opus certains ingrédients mais seulement les mauvais… On devine que le but était de proposer des mélodies lancinantes, mélancoliques et rétros, mais c’est honteusement exagéré.

 

Au final, mis à part un titre, Breath away (vraiment bon), tout le reste ne mérite pas qu’on s’arrête dessus… 

Album raté – excès de confiance et d’arrogance ? Précipitation ? 

Peu importe : j’attends la suite, repêchage obligatoire.