Pétrole, essence, où va-t-on ?
Je ne cache pas mon ignorance et compte bien sur Rui pour éclairer ma lampe à huile. Mais cela ne m’exempte pas d’exposer les éléments de base de ce que je crois comprendre à propos des reportages dans les stations service.
A l’occasion des élections, nous venons d’entendre N S ironiser sur le prix du pétrole. F H avec ses petits bras musclés va-t-il mettre à genoux l’Arabie Saoudite ? Et le bon peuple de se gausser d’une gauche décidément ignare en économie.
Si j’ai bien entendu, F H parlait du prix de l’essence. Ce qui inclut le prix du pétrole sur le marché. Encore un mésusage des mots, comme il se doit en cette période où la naïveté doit être chérie, entretenue avec grand soin.
L’augmentation du prix du baril à la source n’affecte notre réservoir que pour un quart environ du coût, non ?
Le reste s’appelle taxes. TIPP et TVA. Deux sigles sympathiques qui nous vont droit au portefeuille.
Comment se manient ces 2 taxes ? Pour la TVA, il est certain que l’augmentation du prix du baril se répercute dans les recettes de l’Etat. Lequel ne saurait se plaindre d’un abondement aussi naturel, discret et forcé. C’est pas ma faute…Ouais !
Passé un certain seuil, la poule aux œufs d’or n’arrive plus à pondre comme elle devrait, ce qu’elle devrait. Parce que ces PCDF (sigle ancien), n’ayant pas un portefeuille indexé sur le prix du baril, réduisent bon gré, mal gré leur consommation.
Il n’y a besoin d’être grand clerc pour comprendre que la taxe sur une consommation en baisse finit par rapporter moins que celle d’une consommation en croissance. C’est de la mathématique élémentaire. Tout naît de la proportionnalité ! Et le bercynien de pousser les hauts cris. Comment gagner à tous les coups (coûts) ? C’est là que la flottaison de la TIPP peut intervenir pour, au moins stabiliser les recettes. Avec la gratitude des aficionados du calibre 95/98.
Nous avons aussi droit à la litanie de ceux qui vantent l’hybride ou la voiture électrique ! Ben voyons ! Ils ne doivent pas regarder les étiquettes, ces écologistes en blé ! Le peuple du candidat roule dans un carrosse de fortune. Et parce qu’il y est contraint, vu sa distance au lieu de travail.
Au terme des atermoiements, la denrée se fait rare et la vie continue.