Sarkozy ridiculise la France (bis)

Après George W. Bush II, Niko « H(ableur) » Sarkozy II ? Après avoir fait tomber le mur de Berlin (et d’une seule main, s’il vous plait ?), pourquoi donc Nicolas Sarkozy, tel l’un des frères Lu du conte chinois, n’a pas aspiré le tsunami de Fukushima avec une paille pour le recracher au-dessus du Sahara ? C’est la question que pose, goguenarde, la presse étrangère, après les nièmes déclarations mensongères du candidat-président qui fait se gausser autant des Françaises et des Français que de lui-même. 

C’est Sarko carpetbagger (du nom de ces agents électoraux étasuniens bonimenteurs qui parcouraient les États une valise en toile tissée à la main).
Après les gaffes de G. W. Bush, le catastrophique président américain réélu en raison de son « expérience », voici Sarko II, le farceur au culot monstre.

La presse étrangère relève l’épisode de l’allocution de Sarkozy en Normandie se targuant d’avoir vu de ses yeux vu que la cause du désastre de Fukushima n’était due qu’au seul tsunami qui a dévasté les centrales japonaises.

Évidemment, les journalistes des titres étrangers relèvent aussi que Sarkozy s’était targué d’avoir prélevé un fragment du mur de Berlin dès le 9 novembre 1989 (au mieux se l’était-il fait envoyer par la poste).
Il était en fait retenu en France pour un hommage au général De Gaulle.

Avec NKM

Or donc, en visite au Japon, n’aillant jamais quitté Tokyo, Sarkozy s’est inventé une visite sur le site de Fukushima… en compagnie de Nathalie Kosciusko-Morizet. C’était pour placer une bonne blague sur les plages alsaciennes et les risques de tsunami encourus par la centrale de Fessenheim. Bien sûr, les militants et figurants UMP applaudissent chaleureusement, ravis, béats, et ils en redemandent.

Sarkozy oublie deux petits « détails ». La centrale nucléaire de Fessenheim, la plus vieille de France, est à bout de souffle et sa cuve est criblée de microfissures. Mais elle est aussi située dans une zone sismique et les plus imprimeurs d’Alsace croisent les doigts pour que le socle de leurs plus grosses rotatives résistent à une secousse qui les dérégleraient pour plusieurs jours. L’Autorité de sûreté nucléaire a d’ailleurs exigé une mise à niveau de la centrale en raison du risque sismique.
Par ailleurs, la centrale est surplombée de 15 mètres par le Grand Canal d’Alsace et là encore, l’ASN a demandé que « soient examinées les conséquences de la rupture des digues du Grand Canal… ». Qu’à cela ne tienne, le Rhin n’est pas le Danube, les pluies diluviennes contournent la France comme naguère les poussières du nuage de la centrale de Tchernobyl… une fable sarkozyenne dont les actuelles victimes françaises des retombées se souviennent.

Sombre bonimenteur

Der entfesselte Kämpfer Sarkozy, rapporte Kurier. Les Espagnols, très peu aimables depuis que Sarkozy a critiqué leur économie, font état du tsunami financier qui menace la France en faisant allusion à l’anecdote. L’Italien Cotizalia titre sur la « decadencia superable » et le tsunami mental qui pourrait submerger l’électorat de Sarkozy. « Am fost la centrala Fkushima », reprend la presse roumaine, qui se demande, elle aussi, si Sarkozy n’était pas à bord du Titanic. Ou avec les harkis, sur les plages algériennes, pour les faire embarquer vers la France et les faire échapper aux représailles en Algérie.

Et voilà que l’associé, via sa famille, avec les Bush dans diverses affaires, s’offre une visioconférence avec Obama, et lui lance un « We will win (…) You and me, together ». Avant de gagner, il n’a pas osé un « We shall fight, Fukushima, Damas, Berlin… » (sur le mode du vieux slogan soixante-huitard : « We shall fight, we will win, Paris, London, Roma, Berlin »).

Ce serait très farce si cela ne nous couvrait toutes et tous de ridicule. Voilà aussi qu’un pays qu’il a ruiné se porterait candidat sous son égide aux ruineux Jeux olympiques de 2024 alors que l’Italie a renoncé à organiser de tels « jeux » dispendieux.

Bien évidemment, Marine Le Pen ne peut que trouver des échos quand elle dénonce que « le mensonge est devenue une méthode de gouvernement. ».  Et Nadine Morano relaye comme une tarte une vidéo visant Hollande et issue de l’UMP (cette fois l’Union pour un mouvement pourri, un groupe proche du Front national).

Hop, des ex-dirigeants nationalistes corses se font abattra, hop-hop-hop, Sarkozy, en président-candidat cette fois, se rend en Corse pour une « réunion sur le thème de la sécurité ». Il se transformera en fin limier reniflant les paquets suspects pour, de la truffe, décider s’ils contiennent des explosifs. D’ailleurs, cette fois, il revendique ses dix ans au pouvoir en déclarant que, sur cette période, « le nombre des attentats a été divisé par quatre ». Et celui des morts par balles ? Par cinq, six, ou dix ou vingt ?

Un public, un revirement

Deux journalistes ayant publié un livre sur la santé des présidents ont évoqué que Nicolas Sarkozy serait adeptes de médicaments et comprimés « dépourvus d’autorisation de mise sur le marché » français. C’est pudiquement évoqué. Genre Novocaïne et Stovaïne ? Cela expliquerait diverses choses. Xavier Bertrand a considéré que Sarkozy n’avait besoin de rien pour faire preuve d’énergie. Et pour mentir à ce point ?

L’enfumage contamine ses séides et voici que Jean-Marie Bockel et son groupuscule de notables déchus de la Gauche moderne appellent à voter Sarkozy en évoquant la « politique de moralisation de la vie publique » en Italie. Le copain de Berlusconi soutenu par des « moralisateurs » !

Redevenu président-candidat, Sarkozy va inviter, le 18 avril, le président sénégalais Macky Sall à l’Élysée. Pourquoi pas Angela Merkel en visite officielle, à défaut de l’inviter à la tribune de ses meetings, comme il l’avait proclamé ? La presse sénégalaise considère que, au lieu de se doter de talonnettes, Sarkozy devrait se faire rehausser les lobes cervicaux.

À coups de millions, Sarkozy et ses autres carpetbaggers draguent les votes des Français de l’étranger. Espérons pour lui (et eux, qui guignent des postes) qu’ils ne lisent pas les diverses presses locales. Mais peut-être préfèrent-ils, pour des raisons fiscales notamment, le trucage permanent des réalités… Il est vrai qu’ils en ont moins à subir les conséquences que d’autres, si ce ne sont des quolibets.

Le candidat de l’UMP ajuste ses déclarations à tout public, quitte à se renier constamment. Ainsi, pour les lectrices de Femme Actuelle, après avoir décrié l’encadrement des loyers qui « n’a marché nulle part, même à l’époque de l’Union soviétique » (Nicolas Sarkozy-Zélig* était locataire à Bakou, sous Brejnev, il s’en souvient très bien), il se déclare pour non pas un blocage des loyers, mais un encadrement à l’allemande (si le nouveau loyer est supérieur à 20 % des prix du marché, on peut tenter une baisse à… 19,99 % de l’ancien prix).
Évidemment, tous les petits propriétaires s’apprêtant à voter Sarkozy applaudissent. Ils n’augmenteront que de 19 %, et le tour sera joué.
Bien sûr, les locataires démunis voulant voter Sarkozy sont ravis. Ils ne retiennent que le revirement, ne voyant pas trop ce qu’il implique par rapport aux propositions de François Hollande (pas trop drastiques pour les propriétaires, mais quand même plus avantageuses pour les locataires). D’ailleurs, pour eux, c’est une idée toute nouvelle, sarkozyenne 2012, car en 2007, il n’avait pas eu le temps d’y songer.
Bernard Apparu (UMP, ministre du Logement), ment comme un arracheur de dents en affirmant que F. Hollande veut faire baisser les loyers d’un cinquième. Mais pour les télévisions, c’est tout bon. Le locataire démuni voulant voter Sarkozy n’y croit pas, car bien sûr, aucune proposition de la gauche ne sera, pour lui, jamais suivie d’effet, mais est il sûr que Sarkozy appliquera une mesure qui lui sera favorable, il a écouté un résumé à la télévision.

Alors, qu’importe les mensonges de Nicolas Sarkozy, ou son bilan, l’essentiel reste, pour certains, de voter pour le meilleur représentant de commerce, quel que soit le produit. Même les déçus du sarkozysme y reprennent goût. L’aplomb de leur candidat est faramineux. S’il était opposé lors d’un débat à Cheminade, qui veut explorer la planète Mars, Sarkozy répondrait : « j’y suis allé voir, vous dites n’importe quoi ». Et tout l’UMP applaudirait… et le congratulerait.
Sarkozy élu s’est presque tout permis, Sarkozy candidat se permet tout, imaginez la suite s’il était réélu…

* Pour l’allusion, revoir la filmographie de Woody Allen  

Auteur/autrice : Jef Tombeur

Longtemps "jack of all trades", toujours grand voyageur. Réside principalement à Paris (Xe), fréquemment ailleurs (à présent, en Europe seulement). A pratiqué le journalisme plus de sept lustres (toutes périodicités, tous postes en presse écrite), la traduction (ang.>fr. ; presse, littérature, docs techs), le transport routier (intl. et France), l'enseignement (typo, PAO, journalisme)... Congru en typo, féru d'orthotypographie. Blague favorite : – et on t'a dit que c'était drôle ? Eh bien, on t'aura menti !

7 réflexions sur « Sarkozy ridiculise la France (bis) »

  1. Nicolas Sarkozy a tout fait pour tenter de favoriser l’accession à la propriété, jugulant le logement locatif HLM.
    Du coup, les entreprises font face à des problèmes de recrutement, les salariés craignent de payer des loyers trop élevés, et arrivent au travail vannés par les temps de transports, selon une récente étude du Credoc.
    Mais voici Sarkozy plaidant pour un encadrement bidon des loyers, et tout ses partisans applaudissent ce reniement apparent.

  2. Non Nicolas Sarkosy ne se permet pas tout , il ne couche pas avec sa fille adoptive….
    que je sache ….

  3. On peut lire aussi:

    [url]http://lamauragne.blog.lemonde.fr/2012/04/12/je-ne-vous-mentirai-pas-nous-avait-il-promis-le-6-mai-2007/[/url]

    Cordialement,

    jf.

  4. Sarkozy fournit des précisions sur son voyage imaginaire à Fukushima : « Je ne suis pas ingénieur, je n’avais pas besoin de mettre mon nez de Pinocchio dans la situation de Fukushima où par ailleurs il y a un périmètre interdit . »

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