Les élections présidentielles approchent à grand pas, d’une allure proche du galop, l’occasion de dresser un portrait des différents candidats. Du moins, les plus importants, ceux qui ont des chances de réunir, sous leur panache, une grande tranche des électeurs. Discrimination envers les petits prétendants ? Peut-être, mais assumons. Le premier à passer sur le banc est notre président, Nicolas Sarkozy, nommons le, on ne sait jamais…si  vous aviez vécu dans une bulle hyper hermétique pendant environ 5 ans.

 

Le petit Nicolas naît à Neuilly en 1955, quartier cossu de la capitale. Son père Pal est originaire de Hongrie et sa mère, Andrée, est juive. Papa détint sur son fils, il marche sur les mêmes pas dans sa vie sentimentale. Coureur de jupon, il se marie 4 fois et divorce 3 fois. Nicolas fréquente les établissements prestigieux et se lance dans des études supérieures en droit et obtient un diplôme sur le fil du rasoir. Comme tous les jeunes hommes, il doit faire son service militaire, il est envoyé dans la très dangereuse zone du 15ème arrondissement où il est chargé du nettoyage. Heureusement, il s’en sort sain et sauf, faut dire qu’en terme de guet-apens et d’attentat suicide, le 15ème est plutôt calme.

 

En 1987, il crée un cabinet d’avocat avec 2 associés, M.Leibovici et M.Claude. En 2005 et 2007, il est élu président de l’EPAD, le fameux organisme où il a voulu établir une « dynastie » en faisant accéder au trône le prince Jean. Il fréquente l’élite et a sa carte au très chic Rotary Club de Neuilly, réunion de millionnaires, petit pull Lacoste sur les épaules et passant des week-ends à jouer au golf.  

 

L’éveil à la politique se fait très jeune. Il est à peine étudiant quand il rejoint le groupe des Jeunes pour le Progrès puis l’Union des Démocrates Républicains. Il se fait remarquer et s’occupe du cabinet du RPR à Neuilly. En 1983, le maire de la ville meurt, il faut s’en choisir un nouveau, une campagne s’organise et Nicolas doit préparer celle de Pasqua. Sarkozy se sent tellement à l’aise à serrer des mains et à faire de belles promesses qu’il s’y croit, tellement fort qu’il fait son premier tour de trahison politique et remporte en son nom les suffrages.

 

En 1988, il approche de près le candidat Chirac et rencontre dans son sillage Edouard Balladur. 5 ans plus tard, alors que la droite a remporté les législatives, il obtient le Ministère du Budget dans le gouvernement de son nouvel ami. Il y mène une politique fidèle au parti avec privatisation des entreprises en série. Cataclysme dans la petite bourgade bourgeoise, un dangereux dégénéré a pris une crèche en otage, Human Bomb fait la une des médias. Le maire Nicolas intervient tel un sauveur et libère les gamins en pleur.

 

En 1995, nouveau ramdam politique, les français doivent se choisir un nouveau chef. Sarkozy qui faisait preuve d’un zèle sans égal envers Chirac, lui plante un couteau dans le dos et soutient la candidature de Balladur. Il n’a pas opté pour la bonne option. Chirac avec ses pommes ensorcèle les français et son image proche du peuple séduit, le grand Jacques rentre à l’Elysée. Nicolas devient par la même occasion, personna non grate et à chaque apparition, c’est sous les huées des militants RPR qu’il fait son entrée. En 1997, il devient, envers et contre tout, le Secrétaire Général du RPR et forme un duo, tant parodié par les Guignols de l’Info, avec Philippe Seguin. Il y reste 2 ans et claque la porte de la politique après un revers électoral. La traversée du désert dure 3 longues années où il retourne vaquer à ses autres occupations d’avocat.

En 2002, c’est sans honte et sans reproche qu’il milite pour Jacques Chirac. Il agit ainsi en espérant, secrètement, un poste de Premier Ministre. Finalement, il obtient le Ministère de l’Intérieur, il y excelle, aime se montrer avec les gardiens de la paix et, grâce à une habille stratégie de communication, sa popularité grandit avec son image de « super-flic ». Il fait installer les radars sur les routes où les voitures allant trop vite ont le droit à une petite photo très chèrement payée. Il fait de la capture d’Ivan Colonna, sa marque de victoire, montrant qu’à force d’acharnement, il obtient raison.

 

En 2004, remaniement ministérielle et il hérite de l’Economie. Face à lui, un travail de titan, réduire le déficit de la France. Il brade France Telecom à des initiatives privées, rendant les conditions de travail étouffantes, si bien que le suicide devient une triste tradition. Il s’étonne de la hausse des prix, par des belles paroles, il promet de les baisser mais ce qui baisse, c’est le niveau de vie.

 

Alain Juppé, ami dévoué, prend sur lui pour les fautes de Chirac. La justice le condamne à 1 an d’inéligibilité, il en profite pour s’exiler au pays des caribous pour y enseigner dans une fac. Par conséquent, Nicolas hérite de la présidence de l’UMP. 2005,  les ministres bougent de nouveau de place, il retourne à l’Intérieur. Son action se durcit, il se met à dos le syndicat des magistrats quand il veut punir un juge d’application des peines qui aurait commis une faute. Il fait évacuer et détruire des squats où se réfugient des pauvres hères.

 

Le ministre fait un amalgame grossier entre terrorisme et islam, s’attirant les foudres des musulmans. Il fait de l’immigration son principal cheval de bataille en durcissant la régularisation des sans-papiers et instaurant ce que l’on appelle l’immigration choisie. Ses phrases font polémique, notamment quand il souhaite détecter la délinquance dès la naissance. Attention, les nourrissons qui refusent, par récidive, de prendre leur bouillie, seront assurément des adolescents perturbés, cassant des vitrines et braquant des commerces.

 

Puis vient 2007 avec sa nouvelle messe médiatico-politique. Il voyage à travers la France, se montre en compagnie des ouvriers, des cadres, des plus jeunes et des vieux tout en scandant son slogan « travailler plus pour gagner plus ». Semaines après semaines, les sondages noient les électeurs et la lutte est rude contre la candidate socialiste, Ségolène Royale. Il fait le paon, charme aussi bien à gauche qu’à droite. Au terme d’un combat acharnée, Nicolas apparaît sur tous les écrans de télévision un dimanche soir de mai. Le président, c’est lui avec 53% des voix.