Bilan de la suppression de la carte scolaire

 Supprimer la carte scolaire devait favoriser la mixité scolaire et enlever le carcan des secteurs pour les familles.Plus de 5 ans après, aucun bilan officiel pour entériner ou non les résultats.Quelques statistiques par ci par là et en fait c’est plutôt d’assouplissement dont il faut parler sous la forme de dérogations accordées par les inspecteurs d’académie.Alors quid??

En fait , rien n’a vraiment changé selon les auteurs d’un "Rapport d’évaluation de l’assouplissement de la carte scolaire " publié fin janvier.Ni les effectifs , ni la composition des collèges et lycées n’ont été bouleversés et ce au niveau national. Seuls 8% des élèves bénéficient de cette dérogation en raison en fait d’une habitude : les dérogations sont accordées au cas par cas et selon les places disponibles.Les demandes des familles n’ont elles non plus pas beaucoup augmenté du fait d’"un manque d’information et sans doute aussi du poids des habitudes ce qui est assez symptomatique de l’institution éducation.

Là où l’on peut noter une évolution perceptible c’est en zone d’éducation prioritaire et encore faut il n’y voir qu’un effet de marge, car il s’agit seulement d’éviter certains établissements très mal classés, la démographie a beaucoup plus d’impact. La réforme n’a donc ni augmenté "la ségrégation sociale"très forte en France ,ni même poussé les familles vers l’école privée.Le seul effet notable que l’on constate au niveau local , c’est une baisse des demandes de dérogation du fait même du faible taux de satisfaction d’où le découragement.Au défaut de communication de l’institution s’ajoute un phénomène difficilement quantifiable à savoir "l’auto censure des élèves " attachés à leur quartier , leurs camarades ce qui pèse indiscutablement plus dans la balance.

Les différentes enquêtes convergent toutes pour souligner que localement on constate un processus ségrégatif amplifié surtout dans les espaces déjà fragilisés, les établissements étant encore plus fuis qu’avant laissant les familles dans une situation de "ghettoïsation " sans issue (d’ailleurs la Cour des Comptes l’avait souligné dans son rapport de 2009).Pour faire la lumière sur cette pseudo réforme , il convient que le Ministère de l’Education Nationale parvienne à faire une synthèse claire et nette car il ne faut pas se leurrer : la carte scolaire est toujours vivante.

  demandes de dérogation de la part de boursiers stagnent.Observatoire sociologique du changement, Sciences Po Paris

 

 


 

 

 

 

Une réflexion sur « Bilan de la suppression de la carte scolaire »

  1. [b]Les coutumes des uns et des autres ne sont pas toujours compatibles, la violence des uns ne correspond pas au calme des autres (il est vrai que pour quelques uns les autres sont stigmatisés) dire bonjour, merci, s’effacer pour offrir son siège à une jeune femme enceinte ou une personne âgée, se lever lorsque le professeur entre dans sa classe, se taire pendant le cours, éteindre son portable … à contrario cracher, émettre des borborygmes, manquer d’hygiène, ne faire aucun effort pour apprendre quoi que ce soit, à la récréation proposer des portables , certaines substances (?) tout ça n’est pas propice à une cohabitation apaisée ! [/b][b] A croire que la liberté d’autrui doit s’arrêter à soi-même pour certains meneurs[/b]

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