Les malheurs judiciaires de l’ex-Premier ministre italien Silvio Berlusconi sont revenus le hanter mercredi. Le parquet milanais a demandé qu’il soit condamné à cinq ans de prison pour corruption de son avocat et ancien fiscaliste.
"Il est certain, au-delà de tout doute raisonnable, que l’accusé est coupable," a declaré le procureur Fabio De Pasquale à un tribunal dans une attaque accablante dans laquelle il accusait la défense de Berlusconi d’être entièrement "sur la base de faux documents."
Berlusconi est accusé d’avoir payé 600.000 dollars (450.000 euros) à l’avocat britannique David Mills pour fournir un faux témoignage dans les procès contre le magnat durant les années 1990. Des accusations qu’il n’a pas hesité à nier et d’accuse les procureurs de comploter contre lui.
"Ce serait un coup majeur à son prestige national et international", a déclaré James Walston, professeur à l’Université américaine de Rome.
Mills, un spécialiste des paradis fiscaux offshore, a été condamné par un tribunal de Milan en 2009 à quatre ans et demi de prison, mais une cour d’appel a rejeté l’affaire de corruption en 2010 parce qu’elle avait manqué de temps.
Le tribunal n’a toutefois dénoncé ce qu’elle décrit comme "une affaire de corruption très grave", qui a été prise par les experts juridiques comme un aveu qu’elle croyait que M. Berlusconi s’est rendu coupable de corruption envers Mills.
Les procureurs ont fait valoir mercredi que Mills a menti lorsqu’il a retiré sa demande initiale, ont affirmé les médias italiens.
Le procès contre l’ex-premier ministre flamboyant pour avoir payer le pot de vin a déjà été suspendu par à une loi passée quand il était premier ministre, et les tentatives des procureurs de le voir derrière les barreaux peut arriver trop tard.
La défense a accusé les juges siégeant dans le tribunal de Milan d’être un parti pris contre l’ancien premier ministre et ont demandé que l’affaire doit être déplacée vers un autre tribunal. Une cour d’appel est fixé pour statuer leur demande le 18 Février.
Afin d’appuyer la demande de la défense, le procès sera déplacé à un autre tribunal et repartira de zéro.
Berlusconi, qui est resté un membre du parlement après sa démission en Novembre, est accusé pour corruption, fraude fiscale, relations sexuelles avec une prostituée mineure, abus de pouvoir et violation de secrets officiels.
Même s’il échappe à la prison dans l’affaire de corruption, les observateurs disent qu’un verdict de culpabilité peut affaiblir son ambition de candidature pour la présidentielle en 2013.
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