Quelques articles sur la souffrance à l'accouchement témoignent de la fin d'une époque
La presse s'intéresse épisodiquement sur le phénomène de l'accouchement pour déplorer le fait que l'on meurt encore de l'accouchement. Ou alors elle parle de méthodes qui diminue votre douleur quand l'enfant se prépare à sortir.
Tout ceci serait certainement merveilleux si le caractère destructurant de ces progrès médicaux n'était pas réel. Car après tout, aujourd'hui, qu'est-ce donc qu'avoir un enfant ? On refuse aujourd'hui de mourir pour l'enfant que l'on met au monde voire de souffrir ? Bien sûr, la mort reste une tragédie insupportable et certaines douleurs sont également insupportables à une époque où l'on résiste moins à la douleur qu'avant.
D'ailleurs, les progrès de la médecine permettent plus facilement de détecter les défauts dont le foetus est affecté, ce qui permet de choisir à quel moment et de quoi l'on accouche. Quitte à ce que l'enfant devienne en soi un objet de consommation et nous enferme dans des scénarios répétitifs d'un bonheur mièvre, celui d'avoir un enfant. Car après tout, tout le monde a son enfant, donc je veux le mien.
Face à ces progrès qui mettent à mal tout l'exploit qui est celui de l'accoucher, la chance prodigieuse d'avoir un enfant sain et qui réussira dans la vie, face au progrès qui recule les frontières de la souffrance et celles du hasard dans la procréation, il faut ici comme ailleurs rester vigilant et penser ou repenser une approche structurante de cette relation entre le parent et l'enfant qui ne doit pas être celle d'un homme et de son objet de consommation courante.
Eugenisme?
Alors vive le bonheur mièvre!
:'(