Michel Onfray: une nouvelle tentative d’assassinat médiatique

 

Après le mémorable passage de Michel Onfray à l’émission ONPC du 19/09/2015 où le philosophe s’est littéralement fait agresser par un écrivassier paranoïaque(1) Yann Moix et une chroniqueuse sous-douée qui croit entre autres, que l’OTAN protège la France contre l’invasion éventuelle du Canada (pays membre de l’OTAN)(2), l’acharnement sur Michel Onfray continue.

Cette fois, il s’agit du torchon de l’Obs consacré au créateur de l’Université populaire avec une prétention d’enquête sur le phénomène Onfray. Or, il ne s’agit que d’une nouvelle tentative d’assassinat médiatique du philosophe signée Eric Aeschimann. Cette fois, la tactique choisie diffère quelque peu de ce que l’on a vu précédemment. Elle est beaucoup plus subtile. Bien qu’il soit toujours de bon ton d’assimiler Onfray à Marine Le Pen ou à un philosophe de bistro, la tactique consiste à présent à le faire passer pour un traitre. Non pas pour un traitre de la pensée de Camus et de Sade – accusation complètement idiote et insensée de Moix – mais pour celui qui a trahi son milieu, sa classe, son peuple, ses amis d’hier. Le ton est donné dès les premières lignes. Avant tout, l’auteur du torchon présente Michel Onfray comme quelqu’un qui aime à être reconnu : «Il a choisi de se mettre dos au mur et face à la mer. <…> Son visage s’adoucit chaque fois qu’il hoche la tête en direction du trottoir, où de nombreux passants le reconnaissent. » Ensuite, on le passe pour quelqu’un de difficilement accessible: « Il a fallu insister pour voir le philosophe le plus populaire de France. <…> Son iPhone 6, dont la face est posée contre la table du bistrot, vibre toutes les cinq minutes.»

C’est important de préciser la marque de son « iPhone 6 » car il faut montrer que Michel Onfray est loin du peuple, qu’il ne mène point une vie modeste, qu’il aime être sous le feu des projecteurs. Et ce n’est pas par hasard que la prétendue « enquête » se termine sur le même ton, en mettant en exergue le côté bobo du philosophe : « Il dit qu’il est « riche », parce qu’il n’a plus à compter son argent. «Je vais chez le coiffeur en bas de chez moi sachant qu’il est cher… Quarante euros la coupe homme. » Voilà la vie de Michel Onfray. Loin des polémiques et de ses éclats médiatiques, il publie aussi des haïkus. Dont celui-là : « Babel dérisoire/Posée sur le sable/Vanité des vanités. »

La boucle est ainsi bouclée.

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