Des citoyens ordinaires, en raison de l'arrêt de l'émission Arrêt sur images, à l'issue d'un débat sur le blog Démocratie et Hérésie économique, ont pris sur eux d'interpeller les pouvoirs publics. Ils appellent les citoyens qui liront ces lignes et qui s'y retrouveront à envoyer cette lettre à leurs représentants à l'assemblée nationale ou au Sénat.

 

Mesdames et Messieurs les Député(e)s, Mesdames et Messieurs les Sénateurs (trices),

Nous venons vous solliciter car comme vous le savez France Télévision a décidé de mettre fin à l’émission « Arrêt sur images » présentée et produite par Daniel Schneidermann. Cette dernière permettait pourtant de porter un regard critique sur les médias et, décryptait les images afin d’en mieux comprendre les tenants et aboutissants.

Cette décision ne paraît pas justifiée, et suscite des interrogations de nature éthique chez ceux qui attachent de l’importance à la liberté d’expression et à l’analyse (d’autant qu’elle est décalée) de l’actualité dans les médias et plus particulièrement sur les chaînes hertziennes.

Conserver au sein de l’espace médiatique un décryptage public, clair, critique et pertinent des actualités télévisées est un objectif qui nous semble central dans une démocratie qui essaie de couvrir le champ démocratique le plus large : or, « Arrêt sur images » nous semblait pleinement remplir cet objectif. Aussi proposons-nous que la Chaîne Parlementaire accueille pour la saison médiatique à venir cette émission. La pluralité et la qualité de l’information y gagnerait tout à fait , si la chaîne parlementaire intégrait l’émission de Daniel Schneidermann.

Par ailleurs, une pétition en faveur de l'émission, en ligne sur la Toile, a recueilli plus 32 000 signatures en moins de quatre jours :  http://arret-sur-images.heraut.eu
C’est donc à vous, Représentants du peuple, et des Citoyens que nous sommes, que nous faisons appel pour interpeler le Gouvernement, puisque France 5 (et LCP) reçoivent un financement public.

Veuillez, Mesdames et Messieurs les Député(e)s, Mesdames et Messieurs les Sénateurs (trices), accepter l'expression de nos respectueuses salutations