La méthode « Femen » n’en finit pas de faire des vagues ! Ces féministes invétérées aux ambitions débordantes, ces touche à tout que rien n’arrête, ont plutôt l’air de s’amuser à surfer avec la provocation qu’autre chose. Munies, de leur bâton de pèlerin, de leur unique " boîte à outils " , elles sillonnent ces villes propices à des turpitudes, les traquent, les seins à l’air, en poussant leur cri de guerre. Ces soldates se veulent en lutte contre le patriarcat ; elles s’en prennent de manière étrange à tout ce qui en vrac, touche à l’homophobie, l’extrémisme religieux, le sexisme, « l’ongle de l’orteil d‘une femme », etc . « Nudity is freedom, in gay we trust, no charia », font partie de la vaste panoplie de leurs slogans fétiches. Curieusement l’entrainement physique est un volet important dans la formation des militantes amenées à s’exposer aux agressions qu‘elles sollicitent de manière implicite.
La religion sans distinction aucune, étant la plaie du monde, elles en ont fait leur principal cheval de bataille. Et à la mesure de leur aversion pour tout ce qui de loin ou de près touche aux préceptes des Livres Saints, elles sévissent sur le terrain obnubilé par un dogme d’une radicalité extrêmement violente ! Que l‘on soit à Rome, à Paris, en Norvège, en Tunisie, en Egypte ou ailleurs, inutile de prendre la mesure de la situation locale : à croire que les revendications sont partout les mêmes !
Après l’Egyptienne, Alia Magda Al Mahdy, prise à son propre piège, voilà Amina une Tunisienne de 19 ans, en perte de repères sous l’effet de la consommation de drogue qui à son tour, succombe devant la découverte de ce miroir aux alouettes fémenien . Elle s’y invite via ses photos seins nus tout couverts de slogans. Une aubaine que cette nouvelle recrue pour ces militantes à l‘affût de la moindre brèche de cette nature, susceptible à elle seule de leur frayer le passage pour l’implantation d’une antenne en cette région de prédilection !
Amina, avec la fougue de sa jeunesse, sans trop se poser de questions y est allée vite en besogne, suscitant de par son adhésion un gigantesque tsunami dans son pays. A l’heure où elle a bien mieux à faire que de poser nue, arborant doigts d’honneur pour faire avancer ce qui doit l’être, ses parents se sont interposés entre les protagonistes ! Avec amour, compréhension, ils ont naturellement assumé le devoir qui leur incombe selon leur propre conscience. Les partis islamistes eux, comme on pouvait bien s’y attendre, devant ces ingérences inappropriées, se sont insurgés, assimilant le geste de cette Tunisienne à une atteinte aux mœurs.
Et la riposte à tout ce cocktail explosif s’est traduite par un double piratage du site des Femen en l’espace de la semaine écoulée. En lieu et place de la page d’accueil du site, se trouve une bannière portant la mention provocatrice : « nous allons couper vos seins et en nourrir des chiens »! Ils y sont allés fort en terme d’inquisition à l’encontre de Amina !
Mise à l’écart de tout ce brouhaha médiatique consécutif à sa rébellion, Amina entourée des siens essaie de prendre du recul par rapport à cet incident. D’après son avocate, Bochra Belhaj Hmida, elle se porte bien et ne souhaite pas donner suite à son geste qui s’apparente à un passager appel au secours. Malgré tout cela, Caroline Fourest , les Femen, convaincues de la suprématie de leur vision du monde, refusent catégoriquement de se désinquiéter. Elles persistent à se faire beaucoup de bile au sujet de cette Tunisienne qui d’après leurs pronostics pourrait faire l’objet de séquestration !
Une campagne "Jihad seins nus" , devant l’ambassade de Tunisie, est programmée pour le 4 avril par les Femen pour soutenir Amina et les droits des femmes dans les pays musulmans ! « Ce n’est pas le printemps arabe mais celui des femmes qui va devenir la source de la vie et de la démocratie pour libérer la Tunisie et l’Afrique du Nord », pensent les Femen.
Allô vous êtes des femmes, de celles qui n’ont pas froid aux yeux, de celles qui seins en l’air, griffonnés de slogans, osent même devant un pape dans toute sa noblesse, lui gueuler à la figure « Homophobic, Shut up, In gay we trust ! Allô vous me recevez ? Shut up au pape ! C’est comme si l’on disait une femme sans féminité; une femme sans foi ni loi ! Allô quoi !
Et avoir l’ambition de servir de modèle pour les jeunes ? Comment changer le monde avec un tel CV, en affichant en trompe l’œil un programme qui n’est que piège à nigauds : il y a de l’abus dans l’air ! De plus, s’éparpiller n’a jamais payé : avant de s’attaquer à toutes les aspérités du monde, il vaut mieux se charger du local, à chacun suffit sa peine; et surtout qu’il y a de quoi se mettre sous la dent en Europe de l’Est où l’industrie du sexe et de la prostitution, fléau insoutenable, bat son plein.
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[b]Our God is woman, our mission is protest, our weapons are bare breasts![/b]
[url]http://www.facebook.com/femens.tunisie[/url]
[b]Le problème des Femen c’est qu’elles en sont venues à protester pour protester, pour tout et pour rien.
A l’origine, il s’agissait de dénoncer la prostitution qui sévissait en Ukraine plutôt à large échelle avec la complicité des autorités y compris la police et l’église.
La corruption galopante dans ce pays lui coûte son redressement économique pour le moins avec comme corollaire la main mise de Moscou de façon subreptice ou officielle (les deux de préférence)
Les Femens mélangent religion idéaliste et religieux dévoyés, à part ça tout va bien. Les ravages de l’athéisme obligatoire de l’époque communiste continuent à imprégner la société de ce pays. Le marxisme eu mieux fait de prôner la laïcité tolérante comme chez nous.[/b]
La nouveauté dans cette forme de protestation en est qu’elle passe outre les méthodes traditionnelles de la censure. Nul ne peut rien désormais cacher ces qu’il ne saurait voir. De par les tenants du tout voilé, que d’hypocrisie et de peur!
Dans les pays musulmans, quand il est fait référence aux « dérives » de la laïcité, on incrimine toujours les pays occidentaux, instigateurs de tous les troubles qui affectent nos contrées. Ces contestataires(ces) d’un nouveau genre accusés d’être des agents à leur solde. Jamais ces fanatiques ne donnent l’exemple de la Turquie, pays comme on le sait, musulman et laïc.
C’est le cas de le dire : protester pour tout et pour rien ! Elles sont à des années lumière de la laïcité tolérante !
Elles auraient mieux fait de s’occuper sérieusement de la prostitution en Ukraine, plutôt que de faire n’importe quoi et n’importe où !
De la petite provocation avec exhibition de doigts d’honneur, de seins nus ! Plus vulgaire, tu meurs !
Les combats sérieux se mènent différemment. Aux antipodes de cette méthode !
« Nous voulons balayer ces vêtements qui nous viennent d’Arabie saoudite, noirs, tristes et étouffants au soleil pour revenir à notre traditionnel “Haïk” qui fait la fierté de la femme algérienne », proclame l’une d’elles, la cinquantaine, insistant pour garder l’anonymat, en posant devant la Grande Poste » c’est ce que l’on peut lire sur :
[url]http://www.lemag.ma/En-voile-blanc-brode-des-Algeriennes-defilent-pour-promouvoir-la-tradition_a69175.html?preaction=nl&id=21466416&idnl=134459&[/url]
Ben oui, y en a marre de la burka noire, les femmes algériennes réclament le Haïk traditionnel, c’est-à-dire la burka blanche !
Comme quoi les choses évoluent au Maghreb…
« ses parents se sont interposés entre les protagonistes ! Avec amour, compréhension, ils ont naturellement assumé le devoir qui leur incombe selon leur propre conscience ».
avant d’écrire, il faudrait lire le reportage de Martine Gozlan : »J’ai retrouvé Amina, la Femen tunisienne » dans Marianne http://www.marianne.net/J-ai-retrouve-Amina-la-Femen-tunisienne_a227722.html. Amina , majeure, a été enlevée de force sur la voie publique par se famille est vit séquestrée, sna s téléphone ni ordinateur ni permission de parler à qui que ce soit, depuis. On peut discuter de l’opportunité ou non de son geste, refuser la fatwa islamiste qui la frappe, mais pas, pour autant, accepter la diktat familial
qui la retient prisonnière. Ecoutez aussi les appels à délation de sa tante sur internet : comme ‘famille aimante » on a déjà vu mieux !
Toute bravade a son prix. Si les jeunes filles sont exposées à des exactions, c’est que tout d’un coup on voit l’effet du wahabisme implanté au Maghreb à coups de milliards, généreusement octroyés au cours des décennies écoulées. En retour, uniformisation des esprits, bannissement de toute entreprise critique….
Honneur à ces dames d’oser tel geste. Il semble que l’héroïsme est contagieux, puisque cela a pris à quelques Marocaine de tenter le coup. Allez voir sur « femen maroc ».
Pas vraiment besoin de burqa blanche ou noire mais si certaines l’apprécient ça ne regarde qu’elles et elles seules, après tout !
C’est justement en tombant hier sur le reportage de Martine Gozlan que l’idée m’est venue de parler du cas d’Amina qui m’a touchée.
Je trouve qu’elle interprète avec son propre regard qui en dit long de sa méconnaissance du terrain, d’où son analyse erronée des faits.
Pourtant l’essentiel est là : le père ébranlé a serré sa fille dans ses bras. Quand la mère l’entoure, elle est accusée d’infantiliser sa fille ! Quand les parents préfèrent la mettre à l’écart de tout ce tapage médiatique avec une petite cure de désintoxication d’internet, on les accuse de la séquestrer, etc !
Il faut arrêter de tout déformer ! Personne ne me fera croire que les Femen ou que la Caroline Fourest se font plus de soucis que ses parents sur Amina !
[b]Coquelicot,
Hélas, ça peut être vrai, j’ai la triste expérience d’un pays où la peur régnait en maitresse, le fils dénonçais le père, l’élève le professeur, le voisin la voisine (parce qu’elle ne voulait pas … je ne vous fait pas un dessin), la police était omniprésente. On ne peut pas manquer de faire un parallèle avec la pauvre petite Tunisie qui est sous domination. La pression énorme que subit la famille est reportée sur cette jeune fille dont la conscience émerge de temps à autre dans son brouillard médicamenteux.[/b]
Je peux me tromper bien sûr comme vous le dîtes Zelectron mais il y a tellement d’éléments qui prouvent le contraire : la valeur la plus sûre qu’incarnent un père et une mère, semble présente. Et si Amina était en danger, elle l’aurait dit à la journaliste devant laquelle, elle s’est montrée franche. Fallait pas non plus s’attendre à la voir euphorique, sautant de joie après cet incident !
On ne peut nier le poids du climat ambiant qui complique la tâche des parents. Mais il faut aussi et surtout reconnaître que les Femen et leur jihad seins nus ne rendent aucun service ni à Amina ni à personne .
J’espère que je ne me trompe pas, que tout va dans le bon sens pour Amina qui a bien fait savoir qu’elle voulait pour le moment reprendre sa vie normale.