Les partisans de l’appel de Daoukro, soutiennent que le Président Bédié a lancé cet appel parce qu’il y aurait eu un accord verbal entre le PDCI et RDR. Selon cet accord, verbal, le RDR du Président Alassane Ouattara devrait accompagner le candidat du PDCI pour les élections de 2020. Ce deal qui à priori paraît intéressant laisse toutefois perplexe au regard de certaines considérations.
La première est que le candidat dont il s’agit pourrait essuyer le refus des autres partis politiques de la coalition.
En effet, tandis que les adeptes de l’appel de DAOUKRO jubilent, les leaders des autres partis, quand ils ne sont pas silencieux comme c’est le cas de GNAMIEN Konan (UPCI), tiennent des discours qui troublent la quiétude du PDCI et du RDR, comme l’a fait récemment MABRI TOAKEUS (UDPCI). Au vu de leur position ou de leurs discours on comprend aisément qu’ils n’ont pas été associés à la prise de cette décision.
Chacun de ces partis voudra lui aussi briguer la magistrature suprême et il semble peu probable que la candidature unique du PDCI au sein de la grande famille du RHDP soit acceptée par tous.
La deuxième et la plus inquiétante des considérations est la lutte que se mènent en secret Ahmed BAKAYOKO, actuel ministre de l’intérieur et chouchou du couple Ouattara et SORO Guillaume, président de l’assemblée nationale de Côte d’ivoire pour succéder au Président OUATTARA, si celui-ci décide de ne pas modifier la constitution et briguer un troisième mandat.
selon les spécialistes cette guerre de succession n’est pas fortuite. Elle cache le désir de chacun des frères ennemis de briguer un jour le poste de président de la République.
Celui de ces deux personnages qui prendra la tête du RDR sera tenté de se présenter à l’élection présidentiel de 2020 et voudra ainsi balayer du revers de la main les accords passés entre Ouattara et Bédié.
Nous pensons donc que le respect de cette alternance en 2020 s’annonce compliqué pour les partisans de l’appel de Daoukro et nous craignons qu’au mois d’août 2020 les autres parties décident de se présenter.
Certainement que ces réflexions ont inspiré certains membres du bureau politique du plus vieux parti de Côte d’Ivoire notamment Essy Amara, Kouadio Konan Bertin et Charles Konan BANNY, qui ont refusé de suivre la consigne de leur parti politique en prenant chacun son ticket pour cette élection.