Alors, ça vient ce changement ?

Déjà, le 21 mai ! Comme le temps passe.

Il fait un temps particulièrement épouvantable. De la flotte, du froid, des nuages. Mes acacias, vrais ou faux, violemment secoués par un sale vent d’autan (je sais pas lequel, mais « autan » en emporte le vent, comme disait la dame), vomissent leurs pétales blancs dans la bâche verte qui recouvre, encore et toujours, ma piscine. 


Je lis les infos. Que faire d’autre ? Le président Hollande, honteusement cravaté (il était le seul) à Camp David, commence à manger, par moments, son indigeste chapeau. Déjà qu’une de ses ministres, sur la photo de famille du gouvernement, a renoncé à la jupe, ou au classique tailleur-pantalon pour un jean. Oh, la vilaine. Que c’est pas bien, ça. Que ça fait désordre. Pourtant elle a un « gros » ministère, cette dame. Bref, on aura tout vu. Même l’excellente Mme Taubira, qui sera, espérons-le, une redoutable Garde des Sceaux, a renoncé à ses tenues d’antan, souvent voyantes, pour se parer des oripeaux de la dame aveugle et sourde.

On les attend tous deux, son Président et elle, pour une réforme urgente du Parquet. Par décret, avant une Loi qui, rétroactivement, confirmera que, désormais, les procureurs ne seront plus, comme auparavant, au service du pouvoir politique. M. de Montgolfier avait déjà montré l’exemple, ce qui lui valut tous les ennuis qu’on sait.

 

Restent quelques menus problèmes. Tiens, l’Airbus Air Sarkozy One. On ne peut pas le vendre tel quel. Pour intéresser une compagnie aérienne, ce vieil avion, remis totalement à neuf, devrait être remis aux normes des aéronefs dits de ligne. Ce qui coûterait plus de la moitié du prix de l’engin. Un coup dur inacceptable pour les phynances (sic) de la République. Donc, va falloir le garder, en ne l’utilisant que pour les longs voyages du Président et de ses accompagnateurs institutionnels. Pour le reste, faudra utiliser l’un ou l’autre des deux Falcon présidentiels. Comme le train, d’après les services de sécurité,  est inutilisable (du fait de, par exemple, la surveillance obligatoire de tous les ponts et tunnels), il ne reste plus, pour les courtes distances, que l’hélicoptère, assez rapide, pas fort confortable, mais facile d’emploi. Souhaitons à nos excellences de ne pas avoir le mal de l’air (moi, je l’ai, dans les hélicos, mais je ne suis rien, ni personne, et, donc, tout le monde s’en fout).

Tiens, cela me donne une idée de comptine :

 

Hollande et la Merkel sont dans un hélico.

 

Je vais pas vous écrire la suite. Non mais ? A un euro l’article, je vais pas gaspiller mes alexandrins, surtout césurés à l’hémistiche, comme il se doit.

 

Tiens, si, juste pour vous donner une idée :

 

Sont là pour dégraisser la misérable Grèce…

 

Mais, faudrait pas abuser : la Roche tarpéienne étant proche du Capitole (je sais, c’est romain, pas hellène, mais on s’en fout, non?)

 

Ce coup-ci, dans la première de l’Ariège (je suis arrivé trop tard vendredi à la Préfecture pour déposer mon dossier de candidature. C’est un passage à niveau qui m’a retardé, dans la banlieue de Foix. Je hais les TER… Tant pis, ce sera la prochaine fois. Mais j’irai voter quand même. J’ai le choix entre deux personnes du sexe. La candidate du Front de Gauche, qui devrait, de vous à moi, être élue, et une personne qui habite près de chez moi et qui gagne sa vie, en tournant, sous la direction de son légitime époux, de superbes films de cul (masturbation, saphisme, triolisme, etc…, rien que du beau, rien que du bon). Qu’elle offre, gratos, à ses futurs électeurs, et même aux autres.

 

C’est pas la Cicciolina, parce qu’elle est bien plus à gauche encore. Comme j’aime. Je crois que je vais voter pour elle au premier tour, car il faut ce qu’il faut, et même s’il n’y a pratiquement plus de curetons, de pasteurs, de rabbins ou de mollahs dans MON département, il y subsiste encore, hélas, des coincés, des haineux, des atrabilaires, des empêcheurs de s’enfiler en rond. Ce n’est plus guère de mon âge, j’avoue, mais cela ne m’empêche pas d’apprécier.

 

Cela dit, je souhaite la victoire des Mélanchon girls and boys en juin, ne fût-ce que pour les horribles méchancetés que ces gens mijotent à l’intention des banques, mais aussi pour la dépénalisation de la culture et de l’usage du chanvre, vous aurez compris lequel.

 

Sur ce, camarades, pensez droit, c’est à dire à gauche. La gauche extrême, cela va de soi.

 

François Lourbet

 


4 réflexions sur « Alors, ça vient ce changement ? »

  1. Jake a dit ? Jake a dit ? C’est pas du Satie, ça, autre vilain pas sérieux pour deux sous ? Encore un « maufais vranzais », d’autant qu’il était moitié Britiche et moitié natif de Honfleur, ce qui n’est pas rien. J’en profite, au passage, pour saluer la mémoire de l’un de mes maîtres à penser, également natif de Honfleur, l’immense (d’ailleurs il était fort grand) Alphonse Allais…

    Ses oeuvres anthumes et posthumes sont ma Bible quotidienne, avec celles, faut être franc, d’Alexandre Vialatte, tout réactionnaire qu’il était, mais on s’en fout, vu son génie. Quand je pense à lui, je pense à Blondin, avec qui je me suis saoulé la gueule (c’était pas difficile, c’était avant Françoise, véritable Attila des bistrotiers. Après, Antoine n’était plus fréquentable. D’ailleurs, il est mort d’un excès de sobriété. Je me refile un coup de vodka : à en croire le tout dernier numéro de la recherche, cette boisson améliore les facultés intellectuelles des scientifiques. Hic.

    J’avions dit !

  2. Sans oublier l’émouvante cérémonie en l’église Sainte-Catherine de Honfleur pour les obsèques d’un Grand du cinéma, le regretté Michel Serrault.

    [b]Jacques [/b]a dit !

    jf.

  3. Ah, Serrault. Merveilleux dans tout ce qu’il a fait, y compris quelques nanars qu’il transfigurait par son talent. Je le revois dans « Garde à vue », avec Ventura et le chanteur dont le nom m’échappe sur l’instant et qui fut, dans des feuilletons, le Nestor Burma de Léo Malet.

    Bon, moi, je serais pas allé à l’Eglise, d’autant que Serrault avait tourné dans « Le miraculé », admirable film, de l’immense, quoique fort brouillon, Mocky. Me souviens d’une scène sur une place de gare, nulle part en France, où Moreau, grossie pour la circonstance, tape une queue à Serrault. Un moment d’anthologie. Merci, Madame Moreau, Merci Monsieur Serrault.Lourdes, c’est pas très loin de chez moi. Je n’irai pas. J’y fus une fois, y a bien des années. J’en vomis encore.

    Bonne nuit, les copains…

    FL

    Lourb

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