Le choix de l'item me parait couler de source. Airy Routier, le virtuose du ciseau et grand amateur de rumeurs, illustre parfaitement cette rubrique.

Jérome Kerviel, l'homme que tous les "journalistes" ont odieusement sali, en publiant allégrement sa photographie, tête d'affiche d'une dérive journalistique sans précédent.

Une petite citation pour étaler la conscience des "charognards" :

"La liberté de la presse s'arrête où l'honneur de l'accusé commence".

 

Je ne vais pas revenir sur le triste épisode du SMS, le journalisme "poubelle" a encore de beaux jours devant lui. Airy Routier, du haut de son poste de rédacteur en chef, d'un grand quotidien comme devrait l'être le Nouvel Observateur, s'enfonce dans le paradoxe. L'affaire Jérome Kerviel témoigne de son absence totale d'éthique, et transpire son grand vide juridique. A force de vouloir du sensationnel, Routier sombre dans le pathétique.

Monsieur s'insurge des accusations, son interview paru dans le Nouvel Observateur est révélatrice et m'a fait sourire. Le titre de l'article incriminé :

"Jérome Kerviel entretenait des relations étroites avec son compère".

Dans une tentative de défense désespérée, Airy Routier se couvre de ridicule.  Sans la moindre vergogne, le sieur claironne qu''à aucun moment (le tout sans rire), nous ne parlons d'une quelconque complicité. Alors la, Monsieur Routier vous tombez dans la médiocrité, qui vous caractérise. Le mot "compère", définition exacte du Petit Larousse : complice en tromperie…

Alors je m'interroge. Soit Monsieur Routier vous maniez le verbiage, en faisant fi de toute notion de la langue française, étonnant pour un rédacteur en chef. Soit vous mentez avec un aplomb stupéfiant. Chacun se fera son opinion, et je ne soulève même pas la pitoyable allusion à une possible reconversion de Kerviel à l'Islam, suite à la découverte du Coran dans son appartement. Tout simplement édifiant cette déduction et complétement hors sujet.

En déballant cette conversation, où le SMS semble devenir obsessionnel, en précisant (la on tombe dans le délire journalistique) que vous tenez vos informations, "de sources proches du dossier". Quelques petits coups de ciseaux, pour clarifier ces messages, et nous voila partis pour un scoop bien nauséabond.

Aprés, Monsieur Routier veut se dresser en apôtre de la sacro-sainte liberté de la presse, se victimisant avec outrance, alors que le sieur se complait dans l'incivisme le plus parfait. J'oublie les accusations "de faux et d'usage de faux" et je reviens sur le chapitre qui nous intéresse. La publication de cette correspondance.

Monsieur Routier, l'égarement dont vous faites preuve m'interpelle. Je lis à droite et à gauche, que vous êtes devenu l'homme à abattre, quel cynisme pour un délinquant notoire. En publiant cette correspondance, vous étalez votre mépris total du secret de l'instruction, ce qui vous implique, ainsi que vos fameuses sources. La morale de cette histoire est bel et bien votre haine pour Nicolas Sarkozy, d'une part, et votre suffisance dans l'interprétation de la justice.

D' ardents défenseurs s'érigent devant la déferlante, que vous avez créée. Moi je ne vois qu'un pauvre journaliste, imbu de sa personne, avide de scoops, et n'ayant aucun respect pour toute forme d'institutions. Maintenant il faut affronter la dure réalité et faire tomber le carcan de victime que vous voulez endosser. Tantôt affabulateur, toujours méprisant, le portrait-robot d'un journalisme décadent, dicté par une volonté de désinformation pour mieux parader. Tout simplement pathétique, de tels attitudes me font glisser vers l'irrespect  et je conclurais en affirmant, Monsieur Routier vous faites honte au journalisme, que votre plume sent mauvais, remettez-la dans votre fondement, de là ou elle n'aurait jamais du sortir.