Abderahmane Tlili : Un opposant en danger de mort

Tunisie. L’état de santé d’Abderahmane Tlili, 65 ans, emprisonné depuis 2003, s’est brusquement détérioré. Ancien militant d’extrême gauche en mai 1968 en France avant d’être expulsé par les autorités françaises, Abderahmane Tlili a fini par adhérer au Parti socialiste destourien (PSD) du président Ben Ali, devenu par la suite Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), et ce avant de créer son propre parti, l’Union démocratique unioniste (UDU). L’homme semble payer à la fois pour son passé politique, son opposition au président Ben Ali et ses erreurs de gestion quand il était directeur de l’aéroport de Tunis.

C’est d’ailleurs sous l’inculpation d’abus de pouvoir et de détournement qu’il avait été inculpé et condamné en juin 2004 à neuf ans de prison. Abderahmane Tlili se défend de telles accusations, qualifiant le procès que les autorités lui avaient intenté de « fictif ». Selon ses avocats et le comité international de soutien à Tlili et ses proches, pour qui le procès fut une parodie de justice, c’est parce qu’il s’était opposé frontalement au président Ben Ali, en se portant candidat à l’élection présidentielle tunisienne, qu’il a été victime d’une opération politique diligentée par le pouvoir tunisien pour « l’éliminer de la scène politique ».

Pour dénoncer ses conditions de détention, son droit à un procès équitable, revendication soutenue par plusieurs personnalités tunisiennes, Abderahmane Tlili a entamé une grève de la faim « illimitée » depuis le 15 janvier. Et depuis mardi, en signe de solidarité, sa mère, Fatma, a fait de même. Embarrassées par la tournure des événements, les autorités tunisiennes ont bien sûr démenti, sans convaincre, que Tlili soit en grève de la faim, assurant que ce dernier se livrerait à une « manoeuvre » pour obtenir le statut de « prisonnier politique », et refusent de le transférer dans un hôpital. Pour l’heure le détenu, qui en est à son trente-deuxième jour de grève de la faim, risque de mourir. H. Z.

L’Humanité – 15 février 2008

Pour en savoir plus : http://blogabderahmane.over-blog.com 

Tunisie. L’état de santé d’Abderahmane Tlili, 65 ans, emprisonné depuis 2003, s’est brusquement détérioré. Ancien militant d’extrême gauche en mai 1968 en France avant d’être expulsé par les autorités françaises, Abderahmane Tlili a fini par adhérer au Parti socialiste destourien (PSD) du président Ben Ali, devenu par la suite Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), et ce avant de créer son propre parti, l’Union démocratique unioniste (UDU). L’homme semble payer à la fois pour son passé politique, son opposition au président Ben Ali et ses erreurs de gestion quand il était directeur de l’aéroport de Tunis.

C’est d’ailleurs sous l’inculpation d’abus de pouvoir et de détournement qu’il avait été inculpé et condamné en juin 2004 à neuf ans de prison. Abderahmane Tlili se défend de telles accusations, qualifiant le procès que les autorités lui avaient intenté de « fictif ». Selon ses avocats et le comité international de soutien à Tlili et ses proches, pour qui le procès fut une parodie de justice, c’est parce qu’il s’était opposé frontalement au président Ben Ali, en se portant candidat à l’élection présidentielle tunisienne, qu’il a été victime d’une opération politique diligentée par le pouvoir tunisien pour « l’éliminer de la scène politique ».

Pour dénoncer ses conditions de détention, son droit à un procès équitable, revendication soutenue par plusieurs personnalités tunisiennes, Abderahmane Tlili a entamé une grève de la faim « illimitée » depuis le 15 janvier. Et depuis mardi, en signe de solidarité, sa mère, Fatma, a fait de même. Embarrassées par la tournure des événements, les autorités tunisiennes ont bien sûr démenti, sans convaincre, que Tlili soit en grève de la faim, assurant que ce dernier se livrerait à une « manoeuvre » pour obtenir le statut de « prisonnier politique », et refusent de le transférer dans un hôpital. Pour l’heure le détenu, qui en est à son trente-deuxième jour de grève de la faim, risque de mourir. H. Z.

L’Humanité – 15 février 2008

Pour en savoir plus : http://blogabderahmane.over-blog.com 

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