Toujours pas d’accord en Grèce
Alors que l’on annonçait un accord imminent entre la Grèce et ses créanciers privés depuis des semaines, les négociations sont encore loin d’être terminées. Si l’on en croit François Baroin, le ministre français de l’économie, un accord devrait être conclu d’ici la fin de la semaine. Le temps presse, une partie de la dette grecque arrivant à échéance le 20 mars, date à laquelle le pays ferait défaut de paiement. Cet accord est la condition préalable à un deuxième plan d’aide européen de 130 milliards d’euros. L’objectif était d’amener la dette grecque à 120% de son PIB en 2020. Il pourrait être adouci aux alentours de 125%. Selon certains proches du dossier, les négociations coinceraient avec les hedge funds.Ils représentent moins de 15% des créanciers privés, mais ils pèsent lourd car eux n’ont rien à perdre. Les hedge funds sont des fonds d’investissements particulièrement risqués dont une partie peut être investie en actifs illiquides ou complexes. Ils utilisent massivement des techniques de spéculation sur l’évolution des marchés ainsi que les ventes à découvert, les effets de levier et les produits dérivés. Ils sont pour la plupart implantés dans les paradis fiscaux. Pour se couvrir, ces fonds utilisent des Credit Default Swap (CDS) qui peuvent être vus comme des contrats d’assurance. Ainsi, si un accord intervien, leurs obligations à court terme seront remboursées, mais même en cas de défaut, grâce à leurs CDS, ils récupèreraient leurs titres à 100%. Ces fonds détiendraient aujourd’hui plusieurs dizaines de milliards de dette grecque. Ils ont acheté ces titres à court terme à d’autres créanciers avec des décotes allant jusqu’à 65%. Ils continueraient d’en acheter à l’heure d’aujourd’hui.
Accord à Bruxelles
Si l’accord tarde à venir en Grèce, il n’a pas fallu longtemps aux pays de la zone euro et de l’UE pour signer le nouveau pacte budgétaire. Des petits détails restaient à régler, notamment la volonté de pays comme la Pologne de participer aux sommets des dirigeants européens. Deux sommets par an sont également prévus pour discuter des stratégies liées à la monnaie unique et un sera organisé entre les pays ayant ratifié le traité pour discuter compétitivité et architecture de l’euro. Seuls le Royaume-uni et la République Tchèque n’ont pas signé ce pacte. Pour le premier c’était prévu, pour le deuxième, des raisons constitutionnelles l’en empêchent pour le moment. Ce pacte prévoit de limiter à 0,5% les déficits annuels sur l’ensemble du cycle économique et des sanctions automatiques pour les pays ne respectant pas le seuil de 3% de déficit public.
Les banques ont besoin des prêts de la BCE
La première opération de refinancement des banques européennes avait déjà connu un beau succès. La Banque Centrale Européenne (BCE) avait prêté 489 milliards d’euros sur 3 ans à 523 établissements.Les effets ne se sont pas encore perceptibles mais le but était bien entendu d’aider les banques en leur apportant massivement des liquidités pour que ces dernières octroient des prêts à l’économie réelle et qu’elles participent aux achats de titres de dettes souveraines. Le prochain événement de ce type aura lieu le 29 février et selon certains sondages auprès de banquiers, les établissements pourraient emprunter deux à trois fois plus, soit entre 1 000 et 1 500 milliards d’euros. Cette date du 29 février est donc à surveiller de près pour faire un bilan sur l’état d’inquiétude des banques. N’oublions pas que ces prêts ne sont pas gratuits (1%), donc si les banques empruntent à la BCE, elles en deviendront dépendantes, doutant elles-mêmes de leur capacité à boucler leur programme de financement pour 2012.
Le taux de chômage européen au plus haut
Le taux de chômage en Europe a connu un nouveau triste record en égalant en fait l’ancien qui datait de novembre 2011. Le chômage atteint désormais 10,4% de la population active. C’est le 8ème mois consécutif qu’il est au dessus de la barre des 10%. Les chiffres en Grèce (20%) ou en Espagne (25%) plombent les résultats. L’Allemagne, au contraire, a connu une baisse du chômage qui s’élève désormais à 6,7%, le taux le plus bas depuis la réunification en 1990.
En bref, Dassaut, qui était en concurrence avec Eurofighter , est parvenu à vendre pour 8,3 milliards d’euros de Rafale à l’Inde. C’est la première fois que le groupe français parvient à vendre le Rafale à l’étranger.
Les coûts de maintenance du nucléaire vont coûter cher, deux fois plus qu’auparavant (3,7 milliards par an). La cour des Comptes relèvent également des incertitudes sur les frais de démantèlement des installations nucléaires et sur la gestion des déchets radioactifs.