Actualité économique du 24 février

 

 

TF1 joue gros avec ‘The Voice’

La première du nouveau divertissement musical de TF1 aura lieu samedi soir. La première chaîne joue gros avec ce programme qui est censé relancer ses audiences du week-end et particulièrement du samedi soir, un créneau sur lequel elle se fait souvent dépasser par France 2 et Patrick Sébastien. C’est un nouveau concept en France. Quatre stars de la chanson, Garou, Jenifer, Louis Bertignac et Florent Pagny feront parti du jury qui doit sélectionner des candidats puis les coacher. La particularité réside dans le fait que le jury ne verra pas dans un premier temps le candidat et se fiera uniquement sur la voix pour prendre un avis. Ce programme a très bien fonctionné aux Pays-Bas et réalise un vrai carton d’audiences aux Etats-Unis où 15 millions de personnes suivent les aventures des chanteurs chaque semaine. TF1 joue gros car il a aussi signé de gros contrats publicitaires. Le spot de 30 secondes diffusé pendant le prime time s’est négocié au tour de 65 000 euros, 20 000 euros de plus que d’ordinaire. 

 

Réunion franco-belge à l’Elysée

 

Deux décisions ont filtré principalement de la réunion franco-belge entre le président de la République, Nicolas Sarkozy, et le premier ministre belge, Elio di  Rupo, qui s’est déroulée en fin de matinée pendant une heure. La première concerne le Mécanisme Européen de Stabilité (MES) qui doit remplacer progressivement le Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF) à partir du 1er juillet prochain. Les deux pays sont pour la fusion de leur puissance de feu, ce qui, d’après le Fonds Monétaire International (FMI), serait une bonne décision pour rassurer encore un peu plus la confiance en la zone euro des marchés et des investisseurs. Le plus dur sera de convaincre l’Allemagne, qui est complètement opposée à cette idée. Angela Merckel ne veut pas que la dotation dépasse les 500 milliards prévus initialement. La deuxième discussion tournait autour du sort de Dexia, la banque franco-belge, ancienne leader du financement des prêts accordés aux collectivités locales. Les deux pays ont accordé à la banque d’émettre 17 milliards d’euros de nouvelle dette couverte par la signature des Etats. En contrepartie, Dexia s’engage à se défaire de sa filiale Dexia Banque Belgique (DBB). Cette dernière structure a été nationalisée par l’Etat belge pour la somme de 4 milliards d’euros et est exposée à hauteur de 56 milliards d’euros au groupe Dexia.  Jeudi dernier, Dexia a annoncé à la Commission Européenne que sa survie dépendait du deuxième plan de sauvetage et d’une aide sous forme de garantie d’Etat de 90 milliards d’euros, dont 60,5% serait fournis par la Belgique. La Caisse des Dépôts, l’Etat Français et la Banque Postale se sont engagés à la reprise.

 

L’appel d’offres pour l’effacement de la dette grecque va commencer

 

Cela devait commencer aujourd’hui. La Grèce va lancer un appel d’offres auprès de ses créanciers. Techniquement, voilà comment devrait se réaliser l’échange. Les créanciers privés vont échanger un titre contre deux nouveaux. Un sera émis par la Grèce dont la valeur sera de 31,5% de la valeur de l’ancien et un autre émis par le FESF. Au total, 46,5% seulement de la valeur de l’ancien titre sera conservée, soit 53,5% de pertes. La perte nette sur la VAN, c’est à dire en tenant compte de variables, tels que les taux d’intérêt futurs, serait de l’ordre de 73 à 74%. Les taux seront particulièrement avantageux et progressifs. 2% aujourd’hui, 4,3% d’ici 2020. Les créanciers ont jusqu’au 9 mars pour se prononcer définitivement.

 

En bref, l’économie allemande s’est contractée de 0,2% (1,5% en rythme annuel) au dernier trimestre 2011, après une progression de 0,6% au troisième trimestre. Ce sont principalement les exportations qui sont responsables de cette baisse puisqu’elles ont reculé de 0,8% au quatrième trimestre.  En revanche, bonne nouvelle pour le déficit,  qui ne s’élève plus qu’à 1% du PIB, contre 4,3% en 2010. Même résultat pour l’économie britannique, 0,2% de contraction (0,7% en rythme annuel). Outre-Manche, ce sont les investissements en sont la cause, chutant de 2,8% sur la période, 5,6% pour les investissements des entreprises. La Banque d’Angleterre prévoit une reprise de la croissance dès cette année pour atteindre 3% d’ici 2014.

 

 

 

 

Une réflexion sur « Actualité économique du 24 février »

  1. [b]Comment se fait-il que les dirigeants successifs de Dexia et leurs lieutenants ne soient pas au frais ?[/b]

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