Actualité économique du 10 juillet

 

 

 

 

 

Une hausse rétroactive des prix du gaz

 

C’est la mauvaise nouvelle de la journée pour les ménages se chauffant au gaz. En début de semaine, Delphine Batho, la ministre de l’Eocologie, du Développement durable et de l’Energie, avait annoncé que la hausse des prix du gaz et de l’électricité ne dépasserait pas l’inflation, soit 2%. GDF Suez réclamait 4,1%. Sauf le conseil d’Etat vient d’annuler une décision de l’ancien gouvernement, celui de François Fillon, de bloquer les prix du gaz lors du dernier trimestre 2011. Une décision qui va contre les grilles tarifaires qui prévoient que les prix du gaz doivent suivre les coûts d’approvisionnement en gaz naturel. Or, ceux-ci augmentent. GDF Suez estime que ce blocage des prix lui a coûté environ 290 millions d’euros. On devrait donc assister à une hausse rétroactive sur facture complémentaire, comprise entre 8 et 10%. Elle pourrait être étalée dans le temps pour soulager les particuliers.z

François Hollande s’est engagé à revoir la grille tarifaire de l’énergie. Les coûts du gaz sont actuellement indexés principalement sur les prix du pétrole, et c’est principalement ce point qui va être révisé.

 

L’économie chinoise ralentit

 

Ce sont des chiffres qui feraient rêver la zone euro, mais ramené à l’histoire récente de la Chine, ces chiffres inquiètent et montrent à quel point la crise en Europe affecte l’économie chinoise. Le rythme des importations diminue, avec 6,3% en rythme annuel, contre 12,7% au mois de mai. Cela montre un tassement de la demande intérieure et un mouvement de destockage de la part des exportateurs qui voient le freinage de leurs commandes. En revanche, les exportations ont progressé de 11,3% en mai, et ce grâce aux Etats-Unis qui deviennent le premier marché de la Chine, devant la zone euro. Les exportations vers l’UE ont reculé de 0,8% à 163,1 milliards de dollars, et elles ont explosé de 13,6% vers les Etats-Unis à 165,3 milliards de dollars. Malgré tout, l’objectif d’une croissance de 10% du commerce extérieur en 2012 est très compromis. Cela n’empêche pas le gouvernement américain de se faire de plus en plus menaçant vers les autorités chinoises. Depuis longtemps, les Etas-Unis reprochent à la Chine de truquer le taux de change de sa monnaie (le yuan) pour favoriser ses exportateurs, et depuis quelques mois, la première économie mondiale ne supporte pas les taxes indues sur les exportations automobiles américaines, au point de saisir récemment l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). 

L’inflation étant moins forte que prévue (2,2% en juin), la marge de manoeuvre pour un assouplissement de la politique monétaire est plusimportante.Il y a une semaine, les taux sur les prêts (6%) et de la rémunération des dépôts (3%) ont été abaissés , pour la deuxième fois consécutive.

La croissance au deuxième trimestre devrait être de 7,6% en rythme annuel après 8,1% au premier trimestre. Ce serait le trimestre de croissance la moins soutenue depuis début 2009.