Nous sommes tentés d’ironiser sur l’éventualité de l’abolition en France du plus vieux  métier au monde; la prostitution.

La protection de la femme doit toujours coûter quelque chose à l’homme. Lui dont les droits se font violer de façon flagrante et intempestive comme l’examen à l’assemblée nationale française d’une loi sur la pénalisation des clients des prostituées. On constate tout de suite que le projet de loi tel que prescrit est une injustice à visage découvert, une violence des plus cruelles faite jamais faites à l’homme. Soit c’est par  mauvaise fois que les associations de défense de la femme ont poussé les élus qui ont présenté cette loi, soit c’est par une ignorance criante. Dans le dernier cas, il n’est pas sévère de dire que tout ceux qui soutiennent cette loi et qui sont d’accord pour que soient pénalisés les clients des prostitués font preuve d’une grande absurdité. Nous savons très bien que pour qu’il y ait clients, il faut qu’il y ait prestataire de service. Les clients ne sauraient exister s’il n’y a rien à acheter. Devant une telle évidence, on aurait fait plus simple en pénalisant les prostituées et non leurs clients qui ne peuvent exister sans elles. Mais bon, dans un monde où tous les maux incombent en priorité à la responsabilité du sexe masculin, on trouve mieux de laisser celle dont on prétend préserver la dignité vendre librement son corps et traquer celui à qui elle fait les yeux doux. C’est la pire forme de violation des droits de l’homme. Si l’homme est considéré comme un prédateur pour la femme, la meilleure manière de protéger celle-ci est de la conseiller d’éviter de faire tout ce qui pourrait attirer le « danger » vers elle. Sinon, on ne fait que déplacer le problème sans le résoudre, et dans ce cas, les conséquences sont encore plus dramatiques. Car lorsqu’un trafic rentre dans la clandestinité, c’est plus difficile de le contrôler.

Bien évidemment le but profond n’étant pas de protéger la femme, mais plutôt de spolier l’homme encore plus, tous les intellectuels avertis feignent de n’avoir pas vu l’évidence.

Mise à part cette ironie, il faut dire sérieusement que pénaliser les clients des prostituées est peut-être une solution, mais pour la rendre efficace, il faut y ajouter aussi la criminalisation de la prostitution elle-même. Car la femme sera plus digne si elle arrête de vendre son corps que si elle se retrouve obligée de se cacher pour le faire. En France, 20. 000 personnes se prostituent, avec une proportion trop élevée de femmes. C’est un chiffre alarmant pour un pays qui compte parmi les plus importants au monde.