Au cœur de l'actualité, le mandat d'arrêt de la Cour Pénale Internationale à l'encontre d'Omar El-Bechir, le président soudanais. Il est accusé de crime de guerre et crime contre l'humanité durant la guerre civile au Darfour.
Mais cette action a t-elle un sens ?
Va t-elle améliorer ou aggraver la situation déjà alarmante des
Darfouris ?
Khartoum se défend et le président soudanais accuse la Cour Pénale Internationale d'être le bras judiciaire de l'impérialisme occidentale.
Il ne s'agit pas ici de savoir si les accusations de la CPI sont fondées. Le régime, directement ou par ses milices a nourri un conflit qui a fait plus de 300 000 victimes et 2 millions de déplacés. L'accusation de crime de guerre ou crime contre l'humanité est un fait non réfutable.
Ceux qui souhaitent interrompre le processus judiciaire ( la Ligue Arabe, l'Union Africaine) mettent en avant le fait que la Cour s'en prend exclusivement aux délinquants africains ( Ouganda, Soudan, République Centraficaine et et RDC). Jean Ping de l'Union africaine regrette « que la justice internationale ne semble appliquer les règles de la lutte contre l'impunité qu'en Afrique comme si rien ne se passait ailleurs, en Irak, à Gaza, en Colombie ou dans le Caucase ». A quand le jour ou Bush ou le gouvernement israélien seront jugés pour leurs guerres d'agressions ( compétence aussi de la CPI) ?
A cela s'ajoute l'expulsion récente de nombreuses ONG, ce qui ne va qu'empirer la condition des réfugiés ou Darfouris.
Un processus de paix entamé récemment se retrouve au point mort. La défiance du régime de Khartoum ne va faire qu'augmenter.
Cette décision représente donc une menace pour les efforts de paix et risque d'accroître l'instabilité régionale.
Le moment choisi pour une telle résolution est erroné et peut faire penser à une tentative de renverser le gouvernement du Soudan en exercice. Ce pays, riche en pétrole et en ressources naturelles connaît une fois de plus, la malédiction de l'abondance.
[b]SOPHY,
Je reviendrai commenter beaucoup plus longuement ce papier… Cependant, la CPI a son utilité, uniquement que si la communauté internationale suit derrière, et, lui donne les moyens de pouvoir faire tout ce qu’il faut pour appréhender un chef d’état en activité !
Néanmoins, pour ce qui concerne le Président du Soudan, il faut savoir qu’il est toujours en activité, qu’il est toujours chef de l’état de ce pays, ce, même si son arrivée au pouvoir est des plus discutables !
Quoiqu’il en soit, il convient de ne plus permettre à ces roitelets de faire n’importe quoi… Il convient de les juger, de juger Omar El Bechir, devant l’Histoire, ce, afin de le faire croupir en prison jusqu’à sa mort !!!!
GBGB
Dominique[/b]
[b]DOMINIQUE[/b]
La confusion recommence, ce n’est pas SOPHY, qui a produit cet article mais sophie,
Ce qui ne vous empêchera pas de revenir sur cet article, mais…attention à l’orthographe du PSEUDO
[b]Il faudrait que Sophie nous installe un avatar ou sa photo ! Comme cela, on ne commettrait pas la même erreur…
1000 excuses, SOPHY, de vous avoir attribué la maternité de ce papier…
GBGB, SOPHY
Dominique[/b]
photo
g mis une photo pour que l’on ne nous confonde plus sophy 🙂
[b]MERCI, sophie !!
Bravo pour vos articles de fonds de fin de semaine….
Cordialement
SOPHY[/b]
Sophie,
il y a un problème de fond qui se profile en ce qui concerne [b]Omar El Bechir[/b] ! En effet, il est toujours Président, [i]en activité[/i], du Soudan…
Alors, comment faire pour faire appliquer le mandat d’arrêt international qui le frappe actuellement ?
A moins de lui faire la guerre, ce, avec toutes les conséquences que cela suppose, je ne vois aucun autre moyen, mis à part un coup d’état dont il pourrait être victime !
Donc, pour l’instant, un mandat d’arrêt international émanant de la [b]CPI[/b] ne peut concerner que d’anciens chefs d’état, Milojevitch (ex-Yougoslavie/Serbie) et Taylor (Libéria) étant les exemples les plus frappants !
Alors, l'[b]ONU[/b], ne devrait-il pas prévoir la possibilité juridique de mettre en examen un chef d’état en activité, de le faire arrêter alors qu’il est en fonction ? Ce serait la solution… Mais, la majorité des nations répertoriées à l’ONU, dont la République Populaire de Chine, la Corée du Nord, Cuba… crieraient à l’ingérence dans leurs affaires intérieures…
Donc, on tourne en rond…
Cordialement,
[b]Dominique Dutilloy[/b]
Le Soudan n’a pas ratifié le Traité de Rome et ne reconnait donc pas la CPI, tout comme les Etats-Unis, la République Populaire de Chine, la Russie ou encore Israël.
L’ONU l’a sommé de coopérer en l’application de la résolution 1593 du Conseil de Sécurité de l’ONU. Il semble donc que les autorités soudanaises se voient obligée d’arrêter le président en activité. Comme vous l’avez souligné, sa paraît peu probable. D’autant plus que l’armée le soutient et que le cercle d’influence d’El-Bechir et lui même s’accrocheront au pouvoir.
L’ONU peut repousser d’un an l’application du mandat d’arrêt. Actuellement, la Ligue Arabe et plusieurs pays ont montrés leur opposition à cette mesure. Il n’y a donc pas de consensus international et la Chine, protecteur discret du Soudan peut être d’une influence capitale.
En somme la résolution attise l’insécurité et l’instabilité du Soudan. Une guerre directe est peu probable si ce n’est pas envisageable. Un coup d’état est plus envisageable et plus pratique.
Dans un contexte plus général, le droit international montre ces limites. Arrêter un président en exercice est une ingérence flagrante et il est clair que nombres de pays verrait cela comme une ingérence légale de leur souveraineté et légitimité personnelle. Avec cela, l’ONU disposerait d’une arme sans égale. Faut-il lui donner cette capacité ?
Car même s’il pouvait le faire arrêter par je ne sais quel moyen, y’a t-il un plan de stabilisation, de développement du pays et de la Région ? Y’a t’il un plan de construction de la paix ? Non !! Le Soudan est une région extrêmement riche en pétrole et matières premières si importantes aux yeux des grandes transnationales. Et elle est actuellement sous l’influence de la Chine, nouvel arrivant en Afrique, de l’Europe ( ah la vieille Europe entend garder le seul continent ou elle a de l’influence ) et les Etats-Unis qui ont lancé parallèlement une grande offensive diplomatique sous l’égide de l’AFRICOM.
Après El-Bechir, y aura t-il un dirigeant raisonnable ou une dictature de plus ? Ce qu’il faut vraiment, c’est penser à aider réellement les pays d’Afrique
Là, [b]Sophie[/b], nous sommes parfaitement d’accord vous et moi… J’ai vécu 25 ans en Afrique… De ce fait, je considère, et j’ai toujours considéré, que le développement économique, social, économique, technologique, sanitaire, social, agricole, alimentaire… d’une nation ne pouvait s’appliquer avec énormément d’efficacité, que dans une démocratie, pourvu qu’elle ait, bien entendu, adopté constitutionnellement, institutionnellement, politiquement et administrativement la Laïcité de l’État !
Le problème, qui est posé, c’est qu’il n’existe aucun code de « bonne conduite », chaque dirigeant d’un pays pouvant agir à sa guise… Or, diriger une nation, cela ne s’improvise pas…
Aussi, je pense qu’il faudrait donner plus de pouvoir qu’elle n’en a à l'[b]ONU[/b]… Puis, pour ce qui concerne le Soudan, on n’entend guère l'[b]Union Africaine (UA)[/b], pourtant très impliquée dans les problèmes du Darfour, puisque ses troupes s’y trouvent ?
Les dirigeants politiques se donnent bonne conscience en donnant des leçons à tous ces dictateurs, fermant les yeux lorsque des génocides sont commis… Bref, qui ne dit mot consent ! C’est honteux…