Soutenir des valeurs avant tout !

Par : Chokri Hamrouni

Mon départ du Congrés Pour la République (CPR) n’était pas une décision facile à prendre pour moi.

Cette décision je l’ai profondément réfléchie et murie mais un peu trop retardée…C’était un secret de polichinelle car tout le monde ou presque le savait au sein de ma famille politique.

L’annonce survenue dans un contexte difficile pour notre parti et l’ensemble de l’opposition, et bien qu’elle ait déçu nombre de militants du CPR, leur réaction digne et responsable à mon égard m’oblige. Ils m’ont couvert d’affection et manifesté une sympathie qui les honore et me met vraiment mal à l’aise.

A mes amis (Oum Ziad en particulier), je voudrai dire que je ne troquerai pour rien au monde leur amitié contre une candidature que j’ai précisément vivement critiquée dans les instances de notre parti.

Les raisons de mon départ ont été évoquées et débattues avec les militants du CPR. Mes convictions défendant l’indispensable ouverture et l’union sacrée de tous les Tunisiens quelle que soit leur appartenance (pouvoir en place compris) n’ont jamais faibli même dans les moments les plus chauds de notre combat pour la liberté et la démocratie.

Des girouettes, on en connaît dans les deux camps : Pouvoir et Opposition, ceux qui préfèrent changer d’humeur et de discours, bien pire encore, changer de perception des ennemis d’hier pour fustiger les ennemis d’aujourd’hui et enfermer notre pays dans une éternelle guerre fratricide qui desservit ses intérêts vitaux et hypothèque son avenir dans un monde qui laisse peu de place aux approximations. Au CPR, c’est plus moral que ces girouettes trop imprécises parce que « trop indépendantes », mais c’est un peu sclérosé pour participer à la transformation du pays.

Servir le CPR, c’était un honneur et une tranche de vie passionnante et instructive. Mes projet futurs, bien que dans le fond restent inspirés et marqués par mon passage au CPR, au niveau du style, ils ne correspondent plus au profil du militant du CPR plus tranchant et peu conciliant.

L’idée de soutenir Néjib Chebbi ne m’a jamais traversé l’esprit chère Oum Ziad. C’est un démocrate respectable, un homme politique habile et fin stratège, mais il n’est pas le candidat de l’ouverture et encore moins du rassemblement. Je ne peux cautionner  des candidats qui se cachent derrière les grands idéaux ou le statut de victime et de souffre douleur pour se retrouver miraculeusement en compétition pour le pouvoir suprême sans aucune concertation préalable! Les candidatures conçues et engendrées par des grèves de la faim sans fin sont vite rattrapées par les séquelles de ces privations : affaiblissement et incapacité ! 

Les remous au sein du PDP, l’exploitation du 18 octobre ainsi que la précocité de la démarche font de cette candidature un approfondissement des dissensions de l’opposition.

Au sein du PDP, je me sens plus proche de Goumani et de Touzri avec qui je partage leur vision d’une Tunisie apaisée et ouverte.

L’habileté de Chebbi doit lui recommander de redresser la barre et de recoller les morceaux d’une opposition fragilisée par une démarche unilatérale, sans quoi sa candidature risquerait de connaitre un camouflet terrible.

En parlant de l’échéance 2009, j’ai voulu préciser ma pensée en mettant l’agenda national au dessus de tous les autres. Un agenda qui doit être placé sous le signe de l’ouverture et du rassemblement et fait de la lutte contre toutes les formes d’exclusion une priorité.

En réalité, je n’appelle pas à promouvoir un candidat bien précis, mais à soutenir des valeurs (ouverture, rassemblement, lutte contre exclusion et pensée unique)…Qui attendent, un candidat, une formation politique, des hommes et des femmes qui puissent les porter.

Ce qui est nouveau dans ma démarche, ce n’est pas l’attachement à ces valeurs, mais ma détermination à soutenir quiconque en ferait la priorité et en ferait bénéficier tous les Tunisiens.

La solidarité partisane m’empêchait de le faire. Je voulais retrouver ma liberté pour pouvoir assumer mes convictions jusqu’au bout sans porter de préjudice à la cohésion du parti.

Si par malheur personne n’en veut, il est clair dans mon esprit qu’aucun soutien, aucune légitimé ne doivent être accordés ni aux élections ni à ceux qui se les disputent.

Mais restons optimistes et ouverts…Il y va de notre salut collectif.

Chokri Hamrouni – Paris, le 26 février 2008

Par : Chokri Hamrouni

Mon départ du Congrés Pour la République (CPR) n’était pas une décision facile à prendre pour moi.

Cette décision je l’ai profondément réfléchie et murie mais un peu trop retardée…C’était un secret de polichinelle car tout le monde ou presque le savait au sein de ma famille politique.

L’annonce survenue dans un contexte difficile pour notre parti et l’ensemble de l’opposition, et bien qu’elle ait déçu nombre de militants du CPR, leur réaction digne et responsable à mon égard m’oblige. Ils m’ont couvert d’affection et manifesté une sympathie qui les honore et me met vraiment mal à l’aise.

A mes amis (Oum Ziad en particulier), je voudrai dire que je ne troquerai pour rien au monde leur amitié contre une candidature que j’ai précisément vivement critiquée dans les instances de notre parti.

Les raisons de mon départ ont été évoquées et débattues avec les militants du CPR. Mes convictions défendant l’indispensable ouverture et l’union sacrée de tous les Tunisiens quelle que soit leur appartenance (pouvoir en place compris) n’ont jamais faibli même dans les moments les plus chauds de notre combat pour la liberté et la démocratie.

Des girouettes, on en connaît dans les deux camps : Pouvoir et Opposition, ceux qui préfèrent changer d’humeur et de discours, bien pire encore, changer de perception des ennemis d’hier pour fustiger les ennemis d’aujourd’hui et enfermer notre pays dans une éternelle guerre fratricide qui desservit ses intérêts vitaux et hypothèque son avenir dans un monde qui laisse peu de place aux approximations. Au CPR, c’est plus moral que ces girouettes trop imprécises parce que « trop indépendantes », mais c’est un peu sclérosé pour participer à la transformation du pays.

Servir le CPR, c’était un honneur et une tranche de vie passionnante et instructive. Mes projet futurs, bien que dans le fond restent inspirés et marqués par mon passage au CPR, au niveau du style, ils ne correspondent plus au profil du militant du CPR plus tranchant et peu conciliant.

L’idée de soutenir Néjib Chebbi ne m’a jamais traversé l’esprit chère Oum Ziad. C’est un démocrate respectable, un homme politique habile et fin stratège, mais il n’est pas le candidat de l’ouverture et encore moins du rassemblement. Je ne peux cautionner  des candidats qui se cachent derrière les grands idéaux ou le statut de victime et de souffre douleur pour se retrouver miraculeusement en compétition pour le pouvoir suprême sans aucune concertation préalable! Les candidatures conçues et engendrées par des grèves de la faim sans fin sont vite rattrapées par les séquelles de ces privations : affaiblissement et incapacité ! 

Les remous au sein du PDP, l’exploitation du 18 octobre ainsi que la précocité de la démarche font de cette candidature un approfondissement des dissensions de l’opposition.

Au sein du PDP, je me sens plus proche de Goumani et de Touzri avec qui je partage leur vision d’une Tunisie apaisée et ouverte.

L’habileté de Chebbi doit lui recommander de redresser la barre et de recoller les morceaux d’une opposition fragilisée par une démarche unilatérale, sans quoi sa candidature risquerait de connaitre un camouflet terrible.

En parlant de l’échéance 2009, j’ai voulu préciser ma pensée en mettant l’agenda national au dessus de tous les autres. Un agenda qui doit être placé sous le signe de l’ouverture et du rassemblement et fait de la lutte contre toutes les formes d’exclusion une priorité.

En réalité, je n’appelle pas à promouvoir un candidat bien précis, mais à soutenir des valeurs (ouverture, rassemblement, lutte contre exclusion et pensée unique)…Qui attendent, un candidat, une formation politique, des hommes et des femmes qui puissent les porter.

Ce qui est nouveau dans ma démarche, ce n’est pas l’attachement à ces valeurs, mais ma détermination à soutenir quiconque en ferait la priorité et en ferait bénéficier tous les Tunisiens.

La solidarité partisane m’empêchait de le faire. Je voulais retrouver ma liberté pour pouvoir assumer mes convictions jusqu’au bout sans porter de préjudice à la cohésion du parti.

Si par malheur personne n’en veut, il est clair dans mon esprit qu’aucun soutien, aucune légitimé ne doivent être accordés ni aux élections ni à ceux qui se les disputent.

Mais restons optimistes et ouverts…Il y va de notre salut collectif.

Chokri Hamrouni – Paris, le 26 février 2008

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