« A moi je… nous », suivi de « Le brouillon »

 A moi je… nous

 

A moi je… nous

Dans un coin rose paradis

Auréolé pourtant flou,

Pourquoi, pour qui…

 

A moi je… nous

Dans une boîte à chaussures,

Est-ce que ça vaut le coup,

Creuser le mur…

 

A moi je… nous

Les âmes tiédies rouge chauffage

Le corps fléchi au genou

Avant de céder barrage…

 

A moi je… nous

Langues de bois et faux semblants,

Sombrer monde fou

Hocher la tête doucement…

 

A moi je… nous

Et j’en ai assez de tous ces rires,

Ces horloges et leurs coucous

Qui sortent à l’heure de partir…

 

A moi je… nous

Sur une toile noir désordre,

Un verre débordant flou

Le coeur tremblant de me le tordre…

 

* * *

 

Le brouillon

 

J’ai fait de ton âme un semblant,

Semblant de vie, semblant de rien,

Je m’étourdis, vieux parchemin

Comme un appel, une voix tourment,

Un coeur absent comme tout du long

Alors je presse contre ma poitrine

Cet ourson qui ne dit jamais non

Comme si nous étions unanimes,

Sur les nuages et la terre ferme,

Cette envie de ciel sur marécages,

Mais malgré tout mettre un terme

A ce faux paysage,

Cette utopie qui me hante,

Claudique en pas de travers

Ruminant sa soif d’éphémère

Comme les bulles qui s’éventent

J’ai fait de ton âme un chiffon,

Boule de mots mal abîmée,

Écorchée au rythme papier,

J’ai fait de toi mon brouillon.


Copyright Terhi Schram, 09.09.2009 et 25.10.2009

3 réflexions sur « « A moi je… nous », suivi de « Le brouillon » »

  1. Merci à vous deux. Ce genre de commentaires est encourageant, surtout avec l’accumulation de fatigue et autres qui vient de me tomber dessus. Vraiment 🙂

Les commentaires sont fermés.