De plus en plus de femmes ont recours aux vieilles méthodes de grand-mère. La contraception naturelle est de retour, mais via son Smartphone. Grâce à des applications mobiles, les femmes de nos jours, savent précisément quand elles sont fertiles, ou non. Il y a t-il des risques ?
La pilule, le stérilet, l’implant … elles disent stop. Près de 20% des Françaises utilisent des méthodes naturelles comme moyen de contraception. Certaines de ces femmes se détournent des contraceptifs artificiels ne supportant plus les effets secondaires. Maux de tête, nausée, bouffée de chaleur et même des troubles cardio-vasculaires, pour Chloé J., 30 ans, cela devenait insupportable. Il y a trois ans, la jeune femme a fait une phlébite (trouble cardio-vasculaire). Elle ne supportait plus sa pilule : « Ayant fait une phlébite, je n’avais pas droit ni à l’anneau, ni a l’implant ni aux pilules ostro progestative. Mon choix s’est alors porté sur la contraception naturelle » déclare t-elle.
En octobre 2013 elle a tout naturellement opté pour cette option via « Le jour d’après » une application mobile : « Je tiens un calendrier de mon cycle d’ovulation sur cette application. Elle va m’indiquer les jours où je suis fertile. Par exemple, du 6 au 10, alors avec mon compagnon, on utilisera le retrait » ajoute Chloé J..
Fortement déconseillé par les professionnels
Pour Wendy Galeazzi gynécologue obstétricienne, la contraception naturelle n’est pas la plus fiable. Même s’il arrive que certaines femmes n’aient pas d’autres choix que d’avoir recours à cette méthode, elle déclare la déconseiller fortement à ses patientes : « Les femmes ne sont pas des robots. Il arrive que les périodes d’ovulations changent. Un événement marquant peut tout chambouler, par exemple ».
Bénédicte Paoli, assistante sociale au Planning familiale de Paris, reçoit de plus en plus de jeunes filles qui optent pour ce procédé : « Nous les mettons en garde, mais on ne peut rien faire, elles font ce qu’elles veulent. Puis tout dépend des femmes. Si elles ont un cycle régulier, ça peut marcher mais jamais à 100% ». Elle rappelle qu’en général, ce genre d’application, disponible sur Applestore ou playstore, est parfois bien plus cher qu’une contraception telle que la pilule vendue en pharmacie et pour la plupart remboursée par la sécurité sociale. « Le plus important, je pense, c’est de consulter son gynécologue le plus souvent possible. »
si les jeunes femmes se mettent à suivre les modes . . .