Le 2 mars courant, le ministre français des affaires étrangères s’exprimant au « Grand rendez-vous », émission d’Europe 1, déclarait que la situation en Ukraine était très préoccupante et que la France condamnait l’escalade militaire russe provoquée, rappelons-le, par le non-respect de l’accord signé à Kiev entre le président ukrainien Ianoukovitch, l’opposition, M. Fabius et ses 2 homologues allemand et polonais. Par la même occasion Laurent Fabius affirmait que « premièrement », selon cet accord le président Ianoukovitch acceptait de démissionner. Or, on sait très bien que c’est faux. Il ne s’agissait en réalité que des élections anticipées qui devraient avoir lieu fin 2014.

Les derniers événements en Crimée auraient-ils rendu Fabius amnésique au point qu’il ne se souvienne plus de ce qui a été signé à Kiev ?

        

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Pour lui rafraichir la mémoire « Le Nouvel Observateur » (N°2573  du 27 février au 5 mars 2014) a publié l’article de Vincent Jauvert intitulé « Les coulisses d’une négociation à hauts risques » où l’on trouve une description plus ou moins détaillée de ce qui a été négocié à Kiev les 20 et 21 février. Ainsi, l’auteur de cet article rappelle que les discussions portaient, entre autres, sur les points suivants : « Comment les armes des opposants seront-elles rendues ? Où seront-elles déposées ? » les points non respectés par l’opposition jusqu’à présent. Par conséquent, le seul signataire ayant respecté l’accord c’est bel et bien « le méchant » Ianoukovitch car, continue l’auteur de l’article, « en sortant, les Européens constatent, soulagés, que déjà les forces spéciales sont parties…».

Les forces spéciales – prêtes à nettoyer définitivement la place – parties, l’opposition non seulement n’a pas déposé les armes mais a profité de la situation pour s’emparer du pouvoir, sous le regard impassible de l’UE. Il s’agit donc d’un vrai coup d’Etat, ni plus, ni moins, et la responsabilité de l’UE et des signataires occidentaux de l’accord est évidente.

 

Par ailleurs, la situation en Ukraine a été assez bien comprise par Florian Philippot, vice-président du FN, qui à « Bourdin Direct » exprime sa certitude en ce qui concerne la dégradation de la situation dans ce pays bien avant la signature de cet accord :

 

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On ne peut donc pas dire que la réaction de la Russie était vraiment inattendue.

 

Cet accord signé par nos 3 pompiers pyromanes, que l’on nous présente comme une grande réussite diplomatique, n’est en réalité qu’un échec cuisant ! Car le non-respect de cet accord par les parties a pratiquement fait perdre à l’Ukraine la Crimée dont une grande partie d’habitants souhaitent le rattachement à la Russie.

 

Et pourtant, la sortie diplomatique de cette crise est tellement simple : obliger les putschistes ukrainiens à respecter l’accord signé.