Principal reproche de BHL et de plusieurs historiens de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration à Guaino: avoir écrit le discours que Nicolas Sarkozy a prononcé à Dakar le 26 juillet. Un discours dans lequel le Président accusait "l'homme africain" d'être un frein au développement du continent.

Dans son discours de Dakar, Nicolas sarkozy avait notamment prononcé :

"Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. […] Jamais il ne s'élance vers l'avenir. […] Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine, ni pour l'idée de progrès."

"Sarkozy n'est pas raciste, il ne peut pas penser des trucs comme ça, s'enflamme BHL l'ami de Sarkozy, […] C'est lui [Guaino] qui a fait ce discours ignoble. […] Dire ça, c'est dégueulasse. Ça, c'est du Guaino et c'est du racisme":

L'accusation réagit en s'interrogeant: "Dès qu'on parle d'anthropologie, on est raciste alors? Je pensais que c'était fini depuis cinquante ans." Il ne renie rien. Et attaque:

"J'assume le discours de Dakar ligne à ligne, mot à mot, à la virgule près. Mais ce discours, c'est celui du président de la République: s'il ne voulait pas le prononcer, il ne l'aurait pas fait. Des crétins y en a toujours eu. Qu'est-ce que vous voulez que je réponde à autant de conneries?"

En mai déjà, plusieurs historiens de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration avaient démissioné pour protester contre la création d'un ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale, idée inspirée par le conseiller spécial. Des chercheurs qui notaient que l’unique antériorité d’un tel ministère était le secrétariat d’Etat aux Questions juives, institué sous Vichy.

Guaino ne supporte pas la comparaison. Et la plume du Président se fait plus acerbe encore : "Ce n'est pas la France qui rapportait ça, mais trois connards aux propos particulièrement abjects."

A bon entendeur..