Afin de mettre en déroute les différents groupes rebelles qui pullulent à l’est de la République Démocratique du Congo et plus particulièrement le M23, le Conseil de Sécurité des Nations Unies a voté le 28 Mars dernier une résolution approuvant le déploiement dans cette partie de la R.D.C d’une brigade d’intervention de la Monusco. Une unité combattante de la Mission militaire onusienne qui devrait neutraliser l’ensemble des groupes armés actifs dans l’Est du pays. Une résolution salué tant par le pouvoir de Kinshasa, que par les autorités rwandaises qui sont jusqu’ici soupçonnées de soutenir le M23.
Seulement, avant le déploiement effectif de cette force (qui devrait intervenir dans les tous prochains jours), le climat devient de plus en plus pesant dans la province du Nord Kivu. Climat qui a poussé plusieurs centaines de personnes à se réfugier au Rwanda voisin. Le M23, voulant utiliser la population comme bouclier, face aux troupes onusiennes.
D’ailleurs, depuis l’annonce du déploiement de cette brigade d’intervention de la Monusco, le M23 ne cache plus son amertume, et promet de réserver aux casques bleus une riposte digne de ce nom. Aussi, depuis la semaine dernière, ils invitent en vain la population à sortir dans la rue pour s’opposer à ce déploiement ; ce que refusent ces pauvres populations meurtris par plusieurs mois de sauvagerie et de cruauté. Un refus qui risquera leur couter très cher : « La population du territoire de Nyiragongo n’a pas voulu participer à cette marche et craint pour sa sécurité. C’est pourquoi la plupart des habitants ont fui vers les zones frontalières pour échapper à la colère de Makenga et de ses hommes, tandis que les autres se sont ’enfermés dans leurs maisons » a indiqué un porte-parole de la société civile du Nord-Kivu sur un média local.
Plus loin, dans une correspondance adressée ce mercredi à l’O.N.U, les responsables du M23 ont invité le conseil de Sécurité à sursoir à sa démarche. Tout ceci, alors que l’on annonce un redéploiement sur le terrain des combattants du M23.
C’est donc le lieu ici d’inviter le conseil de Sécurité de ne pas céder à ce chantage de ces criminels. Car il y’a un temps pour chaque chose. Le M23, ne s’est jamais montré favorable aux discussions ; leur démarche actuelle ne peut que viser à retarder au maximum cette opération de la Monusco.